La première prise en main est impressionnante : à peine ouvert, le ChromeBook démarre instantanément : 8 secondes, montre en main, pour être opérationnel, tout ça dans le plus grand silence ! La première chose à faire consiste à entrer un identifiant Google (et être connecté en 3G ou en Wi-Fi bien sûr), comme avec un smartphone Android : le compte Google est le sésame et le cœur du système. Vous pouvez créer plusieurs comptes, les supprimer facilement, ou utiliser le compte Invité ; vous surfez alors de façon anonyme, et dès que vous quittez ce compte, toutes les données de surf sont effacées (pas d’historique, pas de cookies…).
Une fois que vous êtes connecté à votre compte, une page du navigateur Chrome vous accueille. Pas la peine de chercher une quelconque Barre de menus, un bureau, il n’y a que le navigateur et ses options : déconcertant au début. Quelques icônes sont déjà présentes sur cette page d’accueil, qui permettent d’accéder à Gmail, Google Documents, Google Calendar, YouTube… Première chose à noter : il n’est pas possible d’ajouter des logiciels comme sur un ordinateur classique, mais des applications, comme sur un smartphone, accessibles depuis l’icône Chromestore.
Bonne surprise, même si les applis disponibles sont moins nombreuses que sur les smartphones, on trouve quand même pas mal de choses. Plusieurs catégories (applications, extensions, thèmes…) et sous-catégories (actualité, jeux, shopping, finances…) sont proposées. Une fois l’application choisie, il suffit de cliquer sur Installer pour qu’une icône correspondante apparaisse sur la page d’accueil du ChromeBook. Il n’y a plus qu’à cliquer sur cette icône. Hélas ! toutes ne se comportent pas très bien. Certaines ne posent pas de problème, d’autres fonctionnent lentement (comme Angry Birds), d’autres partiellement (par exemple, une application de capture d’écrans dont le bouton Enregistrer reste sans effet), quand d’autres ne fonctionnent pas du tout (application radio, avec le message “ missing plug in ” lors d’une tentative d’écoute). Nous avons également rencontré d’autres petits problèmes : aucun souci pour brancher une clé USB, mais notre disque dur NTFS n’a pas été reconnu (pourtant un modèle Samsung). Un onglet spécifique montre le contenu des périphériques : fichiers Word, MP3, PDF sont pris en charge facilement, mais nos fichiers vidéo AVI, DviX ou XviD n’ont pas été reconnus.
De même, une souris sans fil via un adaptateur USB est immédiatement utilisable, mais pas une imprimante : il faut alors passer par le service Google Print, ce qui ne se révèle pas toujours très pratique. Enfin, dernier point important, le mode offline n’est pas encore fonctionnel. C’est-à-dire que sans connexion, vous ne pouvez rien faire ! Une mise à jour prévue cet été devrait régler cet écueil (et les autres, espérons-le), il sera alors possible de travailler sur un document hors ligne, par exemple, qui sera synchronisé automatiquement avec Google Docs lorsque le ChromeBook pourra à nouveau se connecter au réseau. Car c’est bien là l’intérêt : tout sauvegarder en ligne. Imaginez qu’on vous vole votre ChromeBook : vous en achetez un nouveau, entrez votre login, et retrouvez toutes vos données, vos applications à l’identique sur le nouvel ordinateur (ça marche aussi sur le ChromeBook d’un copain) ! Et le voleur ne pourra rien faire, tout est en ligne et les quelques données sur le disque dur sont systématiquement cryptées. Mais avouons, qu’à l’heure actuelle, sans toutes ses fonctions encore effectives, le système Chrome Os nous a un peu déçus. Affaire à suivre…