Chrome, le navigateur de Google, soufflait hier sa deuxième bougie. Le 2 septembre 2008, Google secouait effectivement la Toile en diffusant son propre logiciel sur un secteur dominé par Internet Explorer de Microsoft et Firefox de Mozilla. Si quelques rumeurs circulaient depuis un moment, le géant américain du Web avait pris tout le monde de court en cette rentrée 2008.
Le logiciel débarquait alors avec un certain nombre d’atouts dans sa manche : rapidité, séparation des processus, nouveau moteur Javascript V8, etc. Malgré les polémiques concernant le respect de la vie privée, il aura su trouver son public, puisque 24 mois après, il peut se vanter d’une part de marché qui s’établit, selon les spécialistes de mesure d’audience, de 7 à 10 %.
Sur le blog de Chrome, Brian Rakowski, chef de produit, remarque à quel point « il est fascinant de voir comment les choses ont changé en aussi peu de temps. En août 2008, Javascript était dix fois plus lent, le support de HTML5 n’était pas un élément essentiel des navigateurs modernes. Et l’idée d’un navigateur avec bac à sable et processus multiples n’était qu’un projet de recherche. Tous les navigateurs ont fait du chemin depuis deux ans, et le Web est devenu beaucoup plus amusant et utile ».
Et d’énumérer toutes les nouveautés introduites dans Chrome depuis la première bêta : des versions pour Mac et Linux, des thèmes pour relooker le logiciel, un gestionnaire de mots de passe, un Flash player intégré, un système de mise à jour automatique, la synchronisation (thèmes, bookmarks, etc). Sans oublier les extensions, apparues il y a un an, et qui se trouvent au nombre de 6 000 dans la galerie dédiée.
Meilleure synchronisation
A l’occasion de ces deux années d’existence, Google indique que la mouture stable passe désormais en V6, avec une version 6.0.472.53 à télécharger pour Windows, Mac et Linux. Selon Google, le navigateur dispose d’une interface retravaillée, avec la fusion des deux menus en un seul, notamment.
Autres nouveautés, qui étaient déjà disponibles dans les versions bêta et dev : l’arrivée de la fonction de remplissage automatique (pour gagner du temps quand il s’agit de compléter un formulaire en ligne) et la synchronisation (avec un compte Google) des extensions et des données de remplissage automatique.
Google indique que son navigateur a aussi gagné en rapidité, stabilité et sécurité, avec plusieurs bugs corrigés, dont certains critiques.
En juillet, le moteur de recherche américain avait annoncé que la version stable de son navigateur ferait l’objet de mises à jour plus fréquentes et régulières (toutes les six semaines), avec l’objectif d’y intégrer plus souvent des nouveautés. Brian Rakowski évoque deux projets d’avenir pour le navigateur : l’accélération matérielle (qui se trouve aussi au menu de Firefox et d’Internet Explorer) et l’ouverture prochaine du Chrome Web Store, un service de téléchargement d’applications Web, gratuites et payantes.
Si Google ne s’endort pas, c’est également le cas de ses concurrents. Microsoft planche sur la version 9 d’Internet Explorer, dont une bêta est programmée pour ce mois de septembre. Mozilla peaufine son Firefox 4, dont une quatrième bêta vient d’être mise en ligne. Safari, lui, avec sa version 5.0.1, accueille ses premières extensions. Opera, lui, fait l’objet de mises à jour régulières : la nouvelle version 10.60 est à peine diffusée depuis début juillet que la prochaine, la 10.70 (appellation non définitive), est déjà sur les rails.
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