Chose promise, chose due. En décembre 2017, Google avait prévenu qu’il allait bloquer toutes les injections de code dans le processus de Chrome à partir de juillet 2018. Les logiciels d’antivirus étaient particulièrement visés car ils utilisent ce type de technique pour déployer leurs fonctions de sécurité au sein de Chrome. Mais selon Google, les injections de code peuvent faire planter le navigateur. Il convient donc de ne plus les utiliser.
Dans la torpeur de l’été, les premières alertes sont finalement arrivées. Comme l’a relevé Bleeping Computer, les utilisateurs ont vu apparaître des messages les incitant à désinstaller leur antivirus. Kaspersky, Malwarebytes, Avast, Bitdefender, Eset, Emsisoft, AVG… Tous sont désormais mis au ban. Pour éviter que leurs produits soient désinstallés, les éditeurs commencent donc à désactiver leurs injections de code dans Chrome. C’est le cas notamment de Bitdefender qui a débranché sa fonction « Anti-Exploit » depuis le 20 août.
Désormais, il faut passer par des extensions Chrome
Faut-il s’en inquiéter ? Il est certain que les internautes qui utilisent Chrome et Bitdefender seront désormais moins protégés. Ceux qui utilisent Windows, ne seront pas totalement dépourvus de sécurité car la version de Chrome pour ce système intègre depuis presque un an son propre antivirus, capable de détecter les logiciels malveillants ou indésirables.
Enfin, il est probable que cette situation ne soit que temporaire. Google n’a jamais dit que les éditeurs d’antivirus n’avaient plus le droit d’aller fouiller dans les flux web de son navigateur. Ils pourront continuer à le faire à condition de passer par une extension Chrome. Microsoft, Avast et Malwarebytes, pour leur part, proposent d’ores et déjà un tel module additionnel dans le Chrome Web Store. En attendant, il est normal que cela fasse grincer quelques dents.
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