La rapidité reste la priorité des éditeurs de navigateurs Web. Google le prouve une fois de plus avec la bêta de Chrome 5.0.342.8, disponible en téléchargement pour Windows (télécharger Chrome 5.0 bêta), qui brille plus par ses performances que par l’introduction de nouvelles fonctions.
Avec cette mouture, Chrome rivalise avec Opera, pourtant impressionnant de vitesse depuis la sortie de la version 10.50. Les deux logiciels laissent Firefox 3.6.2 et surtout Internet Explorer 8 loin derrière. Microsoft aura du pain sur la planche avec Internet Explorer 9, annoncé il y a près de deux semaines.
Cela dit, ces performances doivent être relativisées. La supériorité de Chrome et d’Opera ne se traduit pas forcément par un gain perceptible par les internautes. Du moins pas pour la majorité des sites Web.
En revanche, ces progrès prendront toute leur importance dans l’avenir, avec le développement de sites toujours plus complexes, s’apparentant plutôt à des applications en ligne qu’à des pages statiques ou peu interactives. Les Google Docs, Bing Maps et autres Evernote en ligne ne sont que les prémices de ces sites à venir.
Chrome 5.0 bêta introduit cependant peu de nouveautés dans les fonctions. Certaines d’entre elles sont en gestation dans la version Dev Channel pour Windows (v5.0.360.4) et n’arriveront pas dans les éditions bêta et stable avant plusieurs semaines. Petit tour d’horizon.
Champion de la rapidité
Pour quelques millisecondes, Chrome 5 reprend la tête dans les performances dans l’interprétation de code Javascript. Si l’on se fie aux résultats du test SunSpider, le moteur de rendu V8 a donc été amélioré, et on peut se demander jusqu’où les différents éditeurs pourront monter.
Aujourd’hui, Firefox et Internet Explorer sont loin, voire très loin derrière le trio Opera-Chrome-Safari.
Le test en ligne Peacekeeper est sans doute le plus complet puisqu’il permet de mesurer la capacité d’un navigateur à interpréter et afficher les éléments les plus complexes d’une page Web.
Là encore, Chrome 5 rattrape son retard sur Opera, à quelques petits points derrière. Dans le détail, les deux navigateurs font jeu égal dans tous les domaines, sauf pour le rendu des pages HTML simples. C’est là qu’Opera fait la différence.
Intégration du lecteur Flash
L’annonce date de ce lundi 30 mars. Les prochaines versions de Chrome intégreront le lecteur Flash d’Adobe en standard. Cela commence avec la version 5.0.360.4 (Dev Channel) du navigateur et devrait concerner la bêta puis l’édition finale dans les prochaines semaines.
Plus besoin donc de télécharger et d’installer un plug-in indépendant ni même de se préoccuper de la mise à jour du lecteur (prise en charge par le navigateur lui-même). Google assure que cette intégration réduira les risques de sécurité et augmentera les perfomances lors de l’exécution de contenus Flash (vidéos, jeux, etc).
Cette annonce s’inscrit dans le cadre d’une collaboration plus large avec Adobe, la fondation Mozilla et la communauté des développeurs. L’objectif à plus long terme est de proposer une interface de programmation pour la prochaine génération de plug-in, commune à l’ensemble des navigateurs.
De petites améliorations
Google a peaufiné des fonctions déjà existantes. Mais il faut se plonger dans le menu Options pour les découvrir… en anglais (alors que le navigateur est en français).
D’abord, il y a une case pour désactiver la barre de traduction, apparue avec la version 4.1, très vite agaçante lorsque l’on visite des sites dans une langue étrangère. On peut donc la cacher de manière permanente avec Chrome 5.0 bêta.
Une autre amélioration concerne le remplissage en un clic d’un formulaire d’une page Web. Cette fonction n’est pour l’instant disponible que dans la version Dev Channel de Chrome. Elle permet de créer des profils personnalisés (nom, prénom, adresse, etc.), que l’on peut rappeler à volonté sur une page Web.
Lorsque Chrome détecte un formulaire dans une page Web, il propose de le remplir automatiquement avec les données associées à ces profils préenregistrés. Un reproche : on ne peut pas protéger ces profils et ainsi les cacher à un tiers. A noter que cette fonction est également présente dans la barre d’outils Google (disponible pour Firefox et Internet Explorer).
Une navigation toujours plus discrète
Avec la version 5 de Chrome (Dev Channel), Google va étendre le mode incognito aux extensions. Pour des raisons de confidentialité, ces dernières ne sont pas disponibles par défaut dans une fenêtre de navigation privée.
Comme elles sont développées par des tiers (et non pas par Google), le risque est qu’elles stockent en ligne des informations, comme l’historique de navigation, sans le consentement des utilisateurs. Google garantit que ce ne sera pas le cas avec Chrome 5.0.
Arrivée prochaine de la géolocalisation
Encore au stade du développement (Dev Channel), la géolocalisation fait progressivement son entrée dans Chrome, sous la forme d’une interface de programmation (API). Elle trouve tout son intérêt sur les ordinateurs portables, en cas de déplacement.
Les services Web pourront ainsi exploiter la localisation (latitude, longitude) d’un internaute pour lui fournir des informations plus pertinentes à partir de Chrome : la météo locale, la position sur une carte, la présence d’amis à proximité (avec l’affichage des statuts Facebook, par exemple), l’adresse d’un restaurant proche… Certaines de ces possibilités sont offertes par les téléphones mobiles, mais souvent à travers des applications dédiées. L’objectif est de les proposer directement dans un navigateur. La fondation Mozilla planche elle aussi sur le sujet depuis Firefox 3.5.
Chrome sera totalement neutre concernant le mode de localisation : par GPS (si le portable en est équipé), par l’adresse IP, par Wi-Fi, RFID, Bluetooth, réseau GSM… Dans ces recommandations, Google invite expressément les développeurs à informer les internautes (à travers une fenêtre d’avertissement) avant d’exploiter leurs coordonnées géographiques. La fonction est aujourd’hui désactivée dans la version Dev Channel de Chrome. Il faut passer par une ligne de commandes pour l’activer.
Une meilleure prise en charge de Windows 7
Autre nouveauté introduite par la version Dev Channel de Chrome 5.0 : la prise en charge de Windows 7 pour l’aperçu des onglets dans la barre des tâches (déjà proposé par Opera et Internet Explorer).
Jusqu’à présent, les onglets ouverts étaient réunis sous une même icône de Chrome, et il était impossible d’accéder d’un clic à la fenêtre souhaitée. Désormais, chaque onglet ouvert apparaît dans la barre des tâches sous la forme d’un aperçu. Exactement comme lorsque l’on ouvre plusieurs fichiers Word ou plusieurs fenêtres de Live Messenger.
Note : tous les tests sont réalisés dans les mêmes conditions d’utilisation, avec une configuration matérielle identique (processeur Core 2 Quad à 2,5 GHz, 4 Go de mémoire vive, carte graphique GeForce GT 220), Windows 7.
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