01net : Une nouvelle messagerie Internet, le site de la Fifa pour la Coupe du monde de football, de nouveaux services audio et vidéo… Le moteur de recherche n’est-il plus le c?”ur de l’activité de
Yahoo! ?
Christophe Parcot : La recherche reste au c?”ur de la stratégie, mais il y a longtemps que Yahoo! est plus qu’un moteur. Nous voulons être un média interactif et proposons pour cela un ensemble de contenus, de services
et d’outils de communication comme Yahoo! Mail ou Messenger.
Yahoo! Answer illustre bien notre positionnement : combiner la recherche algorithmique et l’humain.Vous avez racheté le service de partage de photos Flickr. A quand son arrivée en France ?
Même si ce service mérite une localisation et un mode d’emploi en français,
Flickr est déjà utilisé par de nombreux francophones. Les internautes n’attendent pas pour s’approprier les nouvelles technologies. De nombreuses photos ont été ainsi publiées lors
des événements de décembre dernier et, plus récemment, pendant le Mondial de football. Nous souhaitons accélérer son lancement en France, mais n’avons pas encore de date à communiquer.De nombreux services sont développés aux Etats-Unis, puis localisés. Quelle est la marge de man?”uvre de la France en matière d’innovation ?
Il compte 150 à 200 ingénieurs. C’est là-bas qu’a été développé et hébergé le site de la Fifa pour le Mondial. Olivier Parriche vient d’être nommé à la tête d’un pôle d’innovation et de recherche européen. Je compte bien que la France devienne
une plaque tournante de l’innovation pour Yahoo!Quels sont les projets de Yahoo! sur le téléphone mobile ?
Notre offre Yahoo! Go a pour objectif de rendre accessibles nos services sur les supports mobiles et télévisés. Nous ne voulons pas le faire sous forme archaïque via le Wap. Il s’agit de développer spécifiquement des services pour le
mobile. Certains le sont déjà. Il existe un Flickr mobile. On peut déjà gérer sur son téléphone portable ses contacts Messenger ou ses e-mails et les synchroniser avec son PC via Internet. Notre utilisateur doit pouvoir accéder à Yahoo! sur tous les
terminaux, afin de partager ses envies avec sa communauté.Il y a un an, vous expérimentiez un concept de casting Web avec ‘ R&B Battle ‘. Le groupe a enregistré son premier disque. Allez-vous renouveler l’expérience ?
L’expérience a été extrêmement appréciée des internautes. Nous avons connu des pics de trafic sur l’actualité quand le programme a été diffusé. On verra si le succès commercial est au rendez-vous. Il n’y aura pas de seconde édition de
R&B Battle, car nous n’aimons pas refaire les mêmes choses. Dans le même ordre d’idée, nous avons développé ‘ Coming Next ‘, un programme qui permet de
découvrir les nouveaux talents de la scène française de demain. Le chanteur plébiscité par les internautes gagne un concert à l’Olympia.‘ Coming Next ‘ est-il un programme français ?
C’est une initiative française inspiré d’un programme américain assez comparable, ‘ Who’s Next ‘. La puissance mondiale permet d’investir dans la technologie et d’avoir une force de frappe.
Mais pour ce qui est du contenu, Yahoo! a une stratégie locale. Nous mettons en place des couvertures d’événements spéciaux comme le Festival de Cannes ou, encore, le Mondial de l’auto au travers de partenariats.A l’instar de Google avec son tableur, Yahoo! compte-t-il s’investir dans le logiciel ?
Ce n’est pas notre métier. Il est plutôt d’offrir des outils et du contenu pour vivre Internet au mieux. Google a historiquement lancé des bêtas diverses et variées, comme Froogle qui était censé révolutionner la comparaison de prix. Je ne
suis pas convaincu de la réalité immédiate de cette stratégie, si ce n’est du point de vue de la communication. Google réussit à créer du buzz autour de lui.
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