Christophe Aulnette ne croit pas à l’adage ” nul n’est prophète en son pays “. Pour lui, ” le meilleur job chez Microsoft, c’est responsable de la filiale de son pays”.A 39 ans, la bouille ronde et les yeux rieurs, le nouveau directeur général de Microsoft France a tout de l’homme heureux en affaires. Avant de prendre ses fonctions le 15 mai, ce joueur de tennis amateur, mais ” toujours classé “, mène une course de relais avec son prédécesseur, Marc Chardon. Au programme : budgets et négociations.Il est vrai que la filiale ne manque pas de chantiers. A l’énumération de l’offre (grands comptes, PME/PMI, particuliers, portail Web MSN, portail B Central pour PME, développement de la plateforme ” .net “), il s’exclame en riant : “C’est effrayant.” Plus sérieusement, il trouve la multiplicité de ces modèles économiques plus difficile à gérer que ses nombreux collaborateurs (850 en France).
Un commercial qui aime le risque
Et en matière de management, Christophe Aulnette est en terrain connu. Il a piloté le service grands comptes jusqu’à son départ pour l’Asie, il y a trois ans. “J’ai eu envie de rompre avec le quotidien”, se souvient-il.Il a donc mis le cap à l’Est, quand tant d’autres cadres du groupe préfèrent la traversée de l’Atlantique. “Certains m’ont pris pour un fou.” Pendant deux ans, basé à Hong Kong, il remplit le rôle de coach auprès des sept filiales en Asie. Puis, le poste de directeur des opérations de la région Asie du Sud s’est libéré. Là encore, “la linéarité aurait voulu que j’opte pour un poste de stratégie à Seattle. Mais je voulais retourner sur le terrain”, ajoute-t-il.Des risques qui tranchent avec son parcours de bon élève : maths sup, maths spé, école d’ingénieur. Il savait seulement qu’il préférait être commercial plutôt qu’inventeur. Il entre chez Microsoft, “pas connu à lépoque”, après une expérience dans une SSII. “Ces vingt-cinq dernières années, Microsoft a eu un impact qui, pour moi, est positif sur le quotidien.”
Et Christophe Aulnette est prêt à prolonger ce phénomène pour les vingt-cinq ans à venir.
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