01net. : Quel est le principe de Ouestfrance-enligne.com ?Christian Philibert : L’idée principale de Ouestfrance-enligne.com, c’est d’utiliser la puissance du journal Ouest France pour proposer aux entreprises et aux collectivités locales une information ciblée sur leurs besoins. Chaque abonné pourra paramétrer son compte avec ses propres mots-clés pour recevoir tous les jours des alertes sur les articles qui correspondent à ses centres d’intérêt.Combien coûte le service ?Cela dépend des formules. Le prix des abonnements annuels varie de 385 euros à 1765 euros, puis la consultation des articles varie également de 0,40 euro à 0,06 euro par article en fonction de l’abonnement initial.Ne craignez-vous pas que vos lecteurs délaissent le papier pour le Web ? C’est un grand débat pour nous, mais je pense que Ouestfrance-enligne.com ne concurrencera pas le papier. Le site apporte un service bien ciblé. Consulter un écran, ça n’est pas la même chose que lire son journal. Le site se positionne donc surtout comme un outil d’aide à la consultation de notre vaste base d’informations.Ne risquez-vous pas de concurrencer les entreprises qui vendent des revues de presses ?Sans doute.Combien avez-vous investi dans Ouestfrance-enligne.com ? Nous avions un budget de 1 million d’euros.Et pour la technologie du site ? A peu près 30 % du budget total.Quels sont vos objectifs en termes d’abonnés et de rentrées financières
?Compter 500 abonnés d’ici la fin de l’année. On a eu quelques coups de fils ce matin, c’est déjà bon signe. D’ici deux ans et demi, on espère avoir 5 000 à 8 000 abonnés et réaliser, avec Ouestfrance-enligne.com, un chiffre d’affaires de15 à 20 millions de francs.Comment est organisé Ouest France Multimédia ? Ouest France Multimédia représente 50 personnes qui travaillent sur les différents sites Internet du groupe. Nous avons également quatre filiales.La première, TC Tourisme, dont nous sommes propriétaires à 100 %, est dédiée à l’équipement des offices de tourisme et syndicats d’initiatives. La seconde, que nous maîtrisons à 90 %, s’appelle Clic et Vacances. Elle ouvrira un portail de location saisonnière fin 2001. Nous avons enfin Azimut communication (70 %), qui fait des bornes interactives Internet, ainsi que Résocéane (51 %), une SSII informatique. Avec ses filiales, Ouest France Multimédia compte donc un peu plus de 100 personnes.Quel sera le chiffre d’affaires Ouest France Multimédia 2001 ?19 millions de francs.Quel est le service qui vous rapporte le plus ? Le Minitel génère encore des rentrées, la publicité également, puisque sur cette année, le chiffre d’affaires publicitaire se situera entre 4 et 5 millions de francs pour nos sites. La prestation de services rapporte également, tout comme la plate-forme développée pour l’immobilier, qu’on a revendue à Sud Ouest, à La Montagne et à d’autres.Quels sont vos autres projets de développement ?On s’intéresse beaucoup à la télévision sur Internet. On a récemment rejoint TVweb régions [entreprise commune qui comprend notamment CanalWeb, NDLR], et on réalise chaque jour un reportage diffusé sur Nantes.maville.com.Et la télévision numérique hertzienne ? On s’y intéresse, mais étant donné qu’on ne sait pas exactement quelles seront les modalités de candidature, on attend que le gouvernement et le CSA précisent leur projet.Comment vivez-vous la crise actuelle ?Jusqu’aux attentats américains, la crise n’était pour moi que de l’autopersuasion de la part de la presse. J’ai, à présent, quelques inquiétudes pour notre site d’emploi qui pourrait traverser une période de pénurie de petites annonces. Il y aura peut-être un fléchissement sur l’immobilier, mais pour le reste, je n’y crois pas.
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