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Choisir un logiciel de montage

Vous rêvez de transformer une banale vidéo en chef-d’?”uvre de cinéma ? Il vous faut pour cela posséder un outil indispensable : le logiciel de montage.

Si la qualité d’une vidéo dépend surtout de sa réalisation, c’est-à-dire de la façon dont sont filmées les différentes scènes, le rôle du montage se révèle primordial. Les vidéos filmées avec un caméscope ne sont jamais parfaites techniquement. Elles gagnent à être expurgées des séquences dépourvues d’intérêt, corrigées des défauts de prise de vues, voire réorganisées, assemblées par séquences thématiques, truquées ou encore postsynchronisées selon l’inspiration créative du réalisateur.Pour cela, le logiciel de montage est l’outil incontournable. De ses capacités dépend la nature des transformations qui seront possibles pour créer de nouvelles vidéos à partir des rushes.

Des logiciels pour tous les budgets

Certains logiciels de montage sont livrés avec les cartes et boîtiers d’acquisition. Pour les matériels d’entrée de gamme, il s’agit généralement de versions allégées des logiciels du commerce, que l’on reconnaît par leur suffixe SE (pour Special Edition) ou LE (pour Limited Edition). Il ne s’agit pas toujours de la dernière mouture et certaines fonctions de montage avancées sont bridées. Quelques cartes haut de gamme sont, elles, livrées avec des versions complètes. Ces dernières sont aussi vendues séparément dans le commerce.Les prix s’échelonnent de 25 euros environ (165 francs) pour Vidéo Center 2 édité par Micro Application, par exemple, à plus de 800 euros (5 250 francs) pour les logiciels destinés surtout aux professionnels de la vidéo, comme Premiere d’Adobe ou Final Cut Pro d’Apple. Si bon nombre de produits coûtent entre 80 et 100 euros (525 et 656 francs), on trouve des logiciels plus économiques comme iMovie 2 d’Apple sur Mac (environ 59 euros/387 francs) et Video DeLuxe de Magix (environ 44 euros/289 francs) ou Movie DV de AIST (environ 71 euros/466 francs) sur PC. Il existe même des logiciels disponibles en freeware (gratuits) à télécharger sur le Web.Pour bien choisir un logiciel de montage vidéo, ne vous fiez pas uniquement à son prix. Certes, bien souvent, les produits les plus chers sont les plus puissants et les plus complets. Mais ce ne sont pas forcément les mieux adaptés à vos besoins. Entre le montage de petites vidéos familiales que vous regarderez sur votre ordinateur et la production de courts-métrages que vous diffuserez sur DVD, le fossé est grand.L’idéal pour ne pas se tromper consiste à essayer le logiciel avant de l’acheter. Pour cela, vous devez disposer d’une connexion Internet, si possible à haut débit. La plupart des éditeurs proposent en effet des versions d’évaluation en libre téléchargement. Celles-ci, limitées dans le temps, vous permettront de découvrir l’interface du logiciel (et donc sa simplicité d’emploi) ainsi que la plupart des fonctions d’acquisition, de montage, de trucage et d’encodage.Vous contrôlerez par la même occasion leur compatibilité avec votre matériel d’acquisition (cartes d’acquisition, cartes DV, caméscopes, etc.). et l’adéquation de votre configuration aux exigences du produit (processeur, quantité de mémoire vive, capacité de disque dur, etc.). Que vous fassiez ou non un essai, vous pourrez de toute façon vérifier ces deux points sur le site Web de l’éditeur.

Comparer les caractéristiques

Pour les fonctions de montage basiques, tous les logiciels de montage se ressemblent. Ils permettent tout d’abord de transférer sur disque dur les séquences vidéos sous forme numérique, à partir d’une carte ou d’un boîtier de conversion analogique ou directement par l’intermédiaire d’une interface Firewire auquel est connecté un caméscope DV.Quelques logiciels offrent des fonctions de compression ?” qui permettent de limiter la taille des fichiers numériques ?” en mode de prévisualisation ou en haute qualité pour les plus performants. Lors de l’acquisition, beaucoup de logiciels de montage sont capables de détecter et de découper les différentes scènes qui composent la vidéo en analysant les changements intervenant dans l’image.
Ces petites scènes constituent autant de séquences que vous assemblerez ensuite avec toutes sortes de transitions (effets de fondu, par exemple). Vous pourrez aussi corriger l’image (couleur, luminosité, contraste, etc.), appliquer des effets spéciaux (mosaïque, flou, relief, etc.), ralentir ou accélérer des séquences et insérer des titres (ombrés, transparents, en 3D, etc.) ainsi que des génériques (textes défilants, par exemple).La richesse des fonctions proposées et leurs possibilités de paramétrage font la différence entre les différents logiciels de montage. En outre, les plus performants offrent un mode de prévisualisation en temps réel (en cours de montage, sans délai pour le rendu).Soyez aussi attentifs aux possibilités audio : effets spéciaux, insertion de musique de fond, ajout de commentaires sonores et gestion des CD audio et des fichiers MP3.

Formats et modules de création

Selon le(s) mode(s) de représentation et/ou de diffusion que vous envisagez pour vos ?”uvres numériques, vous devez vérifier que le logiciel permet d’enregistrer la vidéo au format choisi : AVI, Mpeg-1 ou Mpeg-2, RealVideo, Windows Media, QuickTime, etc. Ces trois derniers sont bien adaptés à la diffusion des clips sur le Web, surtout dans leur déclinaison streaming (en flux continu).Si vous prévoyez de créer des vidéos sur CD ou DVD, il est préférable d’opter pour un logiciel qui intègre un module de gestion de ces supports. Pour le DVD, le module d’authoring est parfois optionnel, et donc payant.

Mettre à jour les logiciels

Quel que soit le logiciel choisi, mieux vaut disposer d’une connexion Internet afin de le tenir régulièrement à jour. Sur le site Web des éditeurs, vous trouverez, dans les rubriques d’assistance technique ou de téléchargement, des mises à jour mineures gratuites. Elles résolvent divers petits problèmes (bugs, blocages, etc.), supportent les matériels d’acquisition ou les caméscopes DV les plus récents et améliorent en général les performances. Beaucoup plus rarement, elles apportent de nouvelles fonctions.Certains éditeurs proposent aussi des logiciels ou des modules complémentaires, qui enrichissent le logiciel de montage. C’est le cas par exemple d’Apple, qui propose un Plug-in Pack pour le logiciel iMovie 2 sous Mac OS X. Celui-ci fournit de nouveaux effets, transitions et titres. Puisque c’est gratuit, pourquoi s’en priver ?

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La rédaction