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Ching-I Hsu (Raritan)

‘ Nous allons développer nos offres dans l’administration des serveurs en lames. ‘

Le PDG de Raritan Computer, Ching-I Hsu, est considéré comme l’inventeur des KVM (Keyboard, video, mouse), qui donnent la main sur un serveur à distance. Il revient sur l’évolution de sa société et du
marché. 01 Réseaux : Comment vous est venue l’idée du KVM ?

Ching-I Hsu : En fait, ce n’est qu’une succession de coïncidences autour du PC. Je suis né à Taïwan et, après mes études aux États-Unis, j’y suis resté. Au début des années 80, mon hobby était d’assembler des PC dans
mon garage. A l’époque, les PC coûtaient cher et comme je connaissais bien les fabricants taïwanais de composants, mes prix étaient très intéressants.


Au bout d’un certain temps, on a du émigrer vers une zone industrielle et entamé une phase de croissance soutenue. On arrivait alors à fabriquer plusieurs milliers de PC par mois. En 1988, en cherchant un système de test de clavier et
de carte mère pour accélérer les vérifications, nous sommes parvenus à centraliser les câbles du clavier, de la vidéo et de la souris autour d’un seul boîtier et d’un câble coaxial. Qu’est-ce qui vous a poussé à vendre ces boîtiers ?


En visitant notre usine, Intel a découvert nos boîtiers et nous en a demandé pour ses propres besoins. Le bouche-à-oreille a fait le reste. Puis la fabrication des KVM a remplacé celle des PC. Nous avons ensuite intégré les câbles de
catégorie 5 et la fibre optique, et, plus récemment, nous avons pris la voie de l’administration par IP. Quelle est l’évolution attendue et comment vous positionnez-vous ?


Nous sommes deuxième sur le marché, derrière Avocent. Nous nous sommes renforcés en achetant trois sociétés : Arula, CCC Network Systems et Peppercon. Nous allons développer nos offres dans l’administration des serveurs en lames. Le
marché des KVM progresse d’environ 14 % par an, et il devrait atteindre les 800 millions de dollars en 2005.Intel travaille avec Avocent pour intégrer une partie d’un KVM directement sur les cartes mères, pour simplifier l’administration à distance. Y a-t-il vraiment un avenir pour les KVM ?


Oui. Il existe d’ailleurs le même projet chez AMD, sur lequel travaillent de nombreux industriels comme nous. Il y a encore beaucoup à faire pour simplifier l’administration des serveurs.

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Thierry Outrebon