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Chetanand Bhaugeerutty (Agence intergouvernementale de la francophonie)

‘ Gérer l’antispam, comme toutes les solutions de ce type, nous demande encore trop de temps. ‘

Cet ingénieur de 38 ans est chargé de l’informatique de l’Agence intergouvernementale de la francophonie. Pour alléger la gestion du réseau, il a misé sur l’infogérance des coupe-feu et sur une administration centralisée des
applications.
Décision informatique : Comment devient-on responsable de l’audit et de l’informatique à l’Agence intergouvernementale de la francophonie ?



Chetanand Bhaugeerutty : Natif de Maurice, j’ai réalisé en France des études d’ingénieur à Supelec grâce à une bourse. De retour dans mon pays, j’ai exercé entre 1992 et 1996 la fonction de directeur informatique dans
une entreprise de textile, puis dans un port franc [zone détaxée où transitent des marchandises destinées à l’exportation, NDLR]. Mais mon attirance pour l’international m’a poussé, fin 1996, à postuler pour un poste de
responsable informatique à l’Agence intergouvernementale de la francophonie, une organisation internationale regroupant plus de 50 pays francophones. En quoi consiste votre mission ?


Je suis responsable du système d’information de l’Agence, au siège de Paris, mais aussi dans ses bureaux situés à Bordeaux, Bruxelles, Genève, New York, Addis-Abeba, Lomé, Libreville et Hanoï. Je contribue à la définition des politiques
en matière informatique ainsi qu’aux modalités de leur mise en ?”uvre.


Depuis 2000, j’ai pris également la responsabilité de l’audit avec l’objectif d’améliorer les processus internes. Je supervise également la définition du programme de formation en informatique du personnel dans nos locaux. Aujourd’hui,
je dirige une équipe de cinq personnes pour assister les utilisateurs, assurer l’administration et la maintenance des ressources informatiques et mettre en place de nouveaux projets. Quelle est la particularité de votre architecture informatique ?


À mon arrivée, le parc en place était de soixante-dix Macintosh et de deux serveurs. Il s’agissait essentiellement d’informatique budgétaire. Entre 1996 et 1998, nous avons fait migrer les Macintosh vers des PC. Puis en 1998, nous avons
déployé un nouveau système d’information avec l’ambition de faire fonctionner ensemble toutes les composantes de notre informatique : gestion du courrier, comptabilité, budget, etc. C’est une base de données Oracle qui fait correspondre tous
ces modules entre eux.


Nous avons également créé un intranet afin de mettre toute une gamme d’outils à la disposition des responsables de projets, comme un tableau de bord du courrier en instance. Une base d’informations réglementaires précise aussi la
structure des projets en termes financiers, administratifs, etc. Aujourd’hui, le service gère environ 300 postes de travail et une trentaine de serveurs. Comment avez-vous appréhendé la sécurité de votre réseau ?


Après un appel d’offres, nous avons choisi des coupe-feu Check Point placés en infogérance chez un prestataire extérieur, à l’époque Unidirect, désormais Manhattan. La solution donne satisfaction, et nous avons d’ailleurs procédé
récemment à une mise à jour des équipements.


Fin 2002, nous avons également commencé à réfléchir au filtrage des flux de messagerie. Nous avons opté pour la solution de Webwasher, dont la présentation sous la forme de suite nous a séduits : filtrage de messagerie, contrôle
de contenu, antivirus, antispam. L’ensemble pouvant être administré par un point central. Toutefois, la gestion de l’outil antispam, comme c’est le cas pour toutes les solutions de ce type d’ailleurs, nous demande encore beaucoup trop de
temps.

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Thibault Michel