La RATP a obtenu gain de cause. L’éditeur de CheckMyMetro Paris a supprimé de son application iPhone le plan et les horaires du métropolitain, dont la régie de transport revendiquait la propriété exclusive. Amputée de ces contenus, cette application communautaire a fait son retour sur l’App Store le 29 juin dernier.
Mais cette escarmouche aura eu le mérite de poser le problème de l’accès libre aux données publiques, ce que les spécialistes appellent l’open data. Depuis novembre 2010, la mission Etalab est chargée par le gouvernement de mettre en œuvre cette politique d’ouverture pour l’ensemble des données issues des établissements administratifs et des collectivités territoriales. C’est sur ce principe que Benjamin Suchar, le fondateur de CheckMyMetro, revendiquait le droit d’utiliser les informations de la RATP.
Le cabinet d’Eric Besson monte au créneau
Problème : la RATP ne fait pas partie du périmètre d’Etalab. Du moins pour l’instant. La polémique a en effet suscité la réaction du cabinet du ministre de l’Economie numérique, qui souhaite revoir les choses. Eric Besson a demandé à Etalab d’étudier les possibilités d’appliquer le principe de l’open data à des établissements comme la régie de transport. En attendant, celle-ci campe sur ses positions.
CheckMyMetro compte cependant revenir à la charge… avec l’aide des internautes. L’éditeur a lancé un concours destiné aux designers et aux graphistes pour créer une carte du métro parisien libre de droit et gratuite. Les candidats ont deux mois pour s’inscrire et envoyer leur création sur CheckMyMap. Le gagnant se verra remettre une récompense, mais il aura surtout la satisfaction d’avoir œuvré pour l’open data.
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