OpenAI continue inlassablement d’améliorer ChatGPT. Après avoir annoncé un abonnement payant, ChatGPT Plus, et un nouveau modèle linguistique, GPT-4, la start-up a ajouté des plugins à son robot conversationnel. En parallèle, ChatGPT a également eu droit à sa propre application pour smartphone, facilitant l’utilisation de l’intelligence artificielle sur mobile.
Fort du succès colossal de son chatbot auprès des internautes, OpenAI a par ailleurs mis à disposition ChatGPT des développeurs. Par le biais d’une interface de programmation, ceux-ci peuvent concevoir des versions personnalisées de ChatGPT. C’est de cette manière que Snapchat a conçu My AI, son propre robot conversationnel basé sur ChatGPT. Pour obtenir un accès au modèle GPT, les développeurs doivent évidemment passer à la caisse.
À lire aussi : OpenAI annonce une révolution des « devoirs à la maison » avec ChatGPT
Une boutique de ChatGPT personnalisés
Pour continuer à générer des bénéfices avec ChatGPT, OpenAI prévoit de lancer un véritable « App Store » de l’intelligence artificielle. D’après nos confrères de The Information, Sam Altman, PDG et cofondateur d’OpenAI, a annoncé la création d’un magasin d’applications, répertoriant tous les outils basés sur ChatGPT, lors d’une réunion avec des développeurs en mai.
Sur le papier, cette plate-forme n’est pas destinée aux utilisateurs lambda. Elle permettra uniquement aux développeurs d’entrer en relation plus facilement avec les entreprises désireuses de se lancer dans l’intelligence artificielle. Sur la boutique d’OpenAI, les programmeurs pourront commercialiser leurs versions modifiées de l’IA. En fonction de leurs besoins, les entreprises pourront choisir l’une ou l’autre itération du chatbot.
Ces derniers mois, de nombreuses versions de ChatGPT, adaptées à des besoins précis, ont vu le jour. Par exemple, la holding JPMorgan Chase a lancé IndexGPT, une IA capable de prodiguer des conseils d’investissement personnalisés à ses clients. Citons également Carrefour, qui a mis en ligne Hopla, un ChatGPT censé aider les utilisateurs à faire leurs courses.
On imagine que les clients régleront le prix de l’IA directement par le biais de la plate-forme. Sauf surprise, OpenAI obtiendra alors une commission sur tous les échanges réalisés sur la boutique. Ce modèle économique, proche de celui d’Apple sur l’App Store et de Google sur le Play Store, devrait rapporter énormément d’argent à la start-up américaine.
Deux clients d’OpenAI ont d’ailleurs déjà manifesté leur intérêt pour le projet, avance The Information. Il s’agit d’Aquant, le spécialiste de la maintenance informatique, et de Khan Academy, une association à but non lucratif dédiée à l’éducation. Celle-ci s’est d’ailleurs lancée dans la création d’une version de ChatGPT consacrée à l’apprentissage, Khanmigo. L’ONG ambitionne visiblement de mettre le robot à disposition sur la future plate-forme d’OpenAI.
Un coup dur pour la concurrence ?
Grâce à cette boutique, dont les contours sont encore indéfinis, OpenAI cherche à séduire plus d’entreprises. Mais, en s’adressant à davantage de professionnels, la start-up de Sam Altman risque de se retrouver en concurrence frontale avec Microsoft. L’éditeur, qui a passé un accord à plusieurs milliards de dollars avec OpenAI, propose également des services d’IA, basés sur GPT, au monde de l’entreprise.
De même, OpenAI risque de faire de l’ombre à SalesForce, un de ses partenaires. L’éditeur de Slack a signé un partenariat avec OpenAI afin d’intégrer ChatGPT à ses produits. La firme a mis au point une version personnalisée de l’IA destinée aux entreprises, Einstein GPT. Dédié à la gestion de la relation client, le robot est capable d’écrire des mails personnalisés ou de générer des réponses automatiques et des textes marketing.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
Source : The Information