Passer au contenu

ChatGPT : OpenAI a failli lancer sa propre cryptomonnaie

Pour financer le développement de ChatGPT, OpenAI a envisagé de se lancer dans les cryptomonnaies.

OpenAI, la start-up derrière les IA ChatGPT et Dall-E, a signé un accord d’envergure avec Microsoft en 2019. Dans le cadre de ce partenariat, l’éditeur de logiciels a injecté plus de 10 milliards de dollars dans la firme de San Francisco. Grâce à ce rapprochement, Microsoft a pu ajouter l’intelligence artificielle d’OpenAI à plusieurs de ses produits, comme le moteur de recherche Bing ou le navigateur Edge. De son côté, la start-up a pu s’appuyer sur les fonds conséquents de Microsoft pour financer le développement de ChatGPT et consorts.

Afin de passer ce marché, OpenAI a été obligé de changer de statut en ouvrant une branche à but lucratif. Lors de sa création en 2015, OpenAI n’était en effet qu’une organisation à but non lucratif. De cette manière, les fondateurs de l’entité, dont Elon Musk, espéraient développer l’IA sans subir la pression des actionnaires.

Devenue une entreprise à but lucratif plafonné, la start-up est désormais valorisée à 29 milliards de dollars. Les fonds d’investissement, comme Sequoia et Andreessen Horowitz, se bousculent pour s’offrir les actions de la société. OpenAI serait en effet en pourparlers avec plusieurs fonds phares de la Silicon Valley pour organiser la vente de ses actions.

À lire aussi : On a comparé ChatGPT 4 à GPT-3, voici notre verdict

Retour à l’époque où OpenAI manquait d’argent

Des années avant l’essor de ChatGPT, OpenAI, qui n’était alors qu’une association à but non lucratif, avait encore du mal à convaincre les investisseurs. En 2017, la société peinait encore à obtenir des financements, révèle Sam Altman, PDG et cofondateur de la start-up dans un entretien accordé au Wall Street Journal. Pour entraîner GPT, le modèle linguistique qui anime ChatGPT, la start-up avait besoin d’une énorme quantité de puissance de calcul et d’une immense base de données. Malheureusement, la start-up n’était pas en mesure de financer l’équipement nécessaire.

« Personne ne voulait financer cela de quelque manière que ce soit. Ce fut une période vraiment difficile », se remémore Sam Altman.

Pour lever des fonds, OpenAI a étudié plusieurs possibilités. La start-up a envisagé la possibilité d’obtenir un financement de la part du gouvernement des États-Unis. Elle a aussi évoqué le lancement de sa propre cryptomonnaie pour financer le développement de son modèle de langage, ajoute Altman dans l’interview.

Une ICO pour OpenAI

La société a vraisemblablement envisagé une initial coin offering (ICO). Ce procédé consiste à lever des fonds en vendant un nouveau cryptoactif aux investisseurs lors de la phase de lancement d’un projet. C’est une opération similaire à l’introduction en bourse dans la finance traditionnelle. À l’époque, le marché des cryptomonnaies était animé par les initial coin offering (ICO). En 2017, plus de 3,5 milliards de dollars ont été levés par le biais d’une ICO.

Évidemment, les ICO se sont popularisées quelques années plus tôt, avec notamment la fameuse ICO de la blockchain Ethereum en 2014. Ce type de collecte de fonds a permis à de nombreux projets de voir le jour. Malheureusement, les cybercriminels n’ont pas tardé à surfer sur la vague en proposant de fausses ICO pour détrousser les investisseurs…

Notez que Sam Altman n’a jamais caché son intérêt pour les cryptomonnaies. Le cofondateur d’OpenAI a d’ailleurs participé au lancement de Worldcoin par le biais de sa société Tools for Humanity. Né en 2021, le projet ambitionne de proposer un revenu minimal à tous les individus sur Terre.

Ce système de revenu universel vise à répondre à l’essor de l’intelligence artificielle. Les IA génératives devraient en effet provoquer la suppression de milliers d’emplois et redéfinir le rapport de l’humanité au travail. Dans ce contexte, les créateurs de Worldcoin estiment qu’un revenu de base doit impérativement être mis en place…

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Source : Wall Street Journal


Florian Bayard