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ChatGPT bientôt en première ligne pour nos services publics ?

Il s’agit de la première expérimentation d’IA générative au sein de l’administration française. Pendant six mois, les 200 agents des Maisons France Services pourront tester deux agents conversationnels, officiellement pour répondre aux mieux aux administrés.

Après la frénésie du secteur privé, ChatGPT met un pied dans le secteur public. Pour répondre aux mieux aux administrés, les agents des Maisons France Services pourront bientôt utiliser une intelligence artificielle générative comme ChatGPT : le gouvernement a annoncé qu’il allait expérimenter pendant six mois, à compter de septembre 2023, l’agent conversationnel auprès de ses 200 agents travaillant dans ces guichets de proximité. Ils pourront utiliser le chatbot développé par OpenAI, mais aussi celui conçu par Meta, la maison-mère de Facebook, WhatsApp ou Instagram, ainsi que Bloom, un modèle international, révèle BFM TV, mercredi 10 mai.

Afin d’éviter toute polémique sur la divulgation de données personnelles qui pourraient se retrouver dans des discussions ultérieures, les agents ne devront donner aucune information personnelle des personnes venant solliciter de l’aide ou une démarche administrative. Mais ils pourront poser des questions – donc, écrire des prompts, des commandes – à l’agent conversationnel, a annoncé le ministère de la Transformation et de la Fonction publique. La réponse reçue devra être relue et corrigée si besoin par l’agent avant d’être donnée à l’administré. Et là aussi, afin d’éviter tout malentendu, l’administration a précisé à nos confrères qu’il n’était nullement question de remplacer les fonctionnaires ou les contractuels par ce type de technologie. Après l’expérimentation de six mois, un bilan sera dressé en février 2024.

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Dans le dossier de presse publié le 9 mai dernier, après le dernier Comité interministériel de la Transformation publique, il est précisé, à propos de cette expérimentation d’IA générative, qu’il s’agit de « produire des réponses aux usagers plus complètes tout en pesant moins sur les agents sur la plateforme “Services Publics +” et dans plusieurs France services ». Aucun autre détail n’est donné.

Une initiative similaire au Japon

L’administration française n’est pas la seule à se lancer dans l’expérimentation de l’IA générative. Le 25 avril dernier, Franceinfo décrivait une initiative similaire… au Japon. Le pays, pour pallier la pénurie de main d’œuvre dans ses administrations, expérimente aussi l’IA générative. La mairie de Yokosuka, au sud de Tokyo, a demandé à ses employés de tester ChatGPT pendant quatre semaines. L’objectif est de voir si l’agent conversationnel permet de leur faire gagner du temps en résumant des réunions ou en corrigeant des communications. Cela leur permettrait de se consacrer à d’autres tâches comme les rencontres avec les habitants.

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Cette annonce de l’administration française intervient alors que d’autres collectivités avaient, jusqu’à présent, exprimé une certaine défiance vis-à-vis de cette technologie. La mairie et la métropole de Montpellier ont par exemple reçu l’ordre, en mars dernier, de ne plus utiliser ChatGPT, rapportait Le Midi Libre. La consigne avait aussi été passée à leurs partenaires : l’interdiction était présentée comme une mesure prise « par précaution », et « à titre conservatoire », était-il précisé… en attendant d’en savoir plus. Depuis, quelques semaines ont passé, il semble que le temps de la prudence ou de la méfiance, selon les points de vue, soit révolu.

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Source : BFM TV


Stéphanie Bascou
Votre opinion
  1. Une fois de plus un pan de notre souveraineté risque de disparaitre. Et vu les changements que “l’IA” va apporter la question est ici fondamentale.

    Comme la France seule n’en a pas les moyens, il serait bon que des technologies européennes émergent rapidement au niveau solutions et produits en matière de LLM. Car une fois de plus on va se retrouver les dindons de la farce en servant simplement d’espace commercial à des produits étrangers et en se retrouvant une fois de plus pieds et poings liés à leurs plateformes.

    Ce n’est pas un vœu pieux, il existe en Europe de nombreux labos de recherche avancés. Et bon nombre de français par exemple ont été recrutés par des compagnies outre atlantique. C’est donc une question avant tout de volonté politique et de financement.

    En espérant qu’un projet style Airbus mais pour “l’IA” voit le jour rapidement sur le continent européen. On a actuellement aucun géant du numérique ; face à ce ratage monumental, si on rate le nouveau coche de “l’IA” on achèvera notre totale dépendance numérique avec les toutes les énormes problématiques que cela va entrainer.

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