Les algorithmes de compression peuvent diviser la taille d’un logiciel par cinq, celle d’une image par dix ou par vingt le volume d’une vidéo. Découvrez leurs secrets.
En informatique, la taille des fichiers est souvent cruciale. Vous en expédiez par e-mail ? Quelques dizaines de kilo-octets en moins, ce sont des dizaines de secondes gagnées dans la transmission par modem. Vous faites des photos numériques ? La carte mémoire de votre appareil ne pourrait guère stocker plus de deux ou trois clichés s’ils n’étaient pas compressés pour passer de plusieurs mégaoctets à seulement quelques centaines de kilo-octets. Quant à la musique ou à la vidéo numérique, sans compression, il faudrait respectivement compter 10 Mo par minute et plus de 20 Mo par seconde d’enregistrement! A ce rythme, n’importe quel disque dur serait très rapidement saturé.
A chacun son algorithme
Si la mise au point d’algorithmes de compression implique l’utilisation de mathématiques de haut niveau, les grands principes sont faciles à comprendre. D’abord, on évite d’enregistrer à plusieurs reprises les mêmes données, comme les séquences de caractères répétitives dans un texte ou les images identiques, en plan fixe, dans un film. D’autre part, pour l’image et le son, on élimine les détails imperceptibles à l’?”il ou à l’oreille ?” en acceptant même une légère dégradation ?” pour obtenir des taux de compression importants. Ne vous étonnez pas de la variété des algorithmes utilisés, car c’est en tenant compte de la nature des données à traiter que l’on obtient les meilleurs résultats. Chaque type de fichier se voit alors appliquer des méthodes de compression particulières