Quel beau métier ! Voilà ce que j’aurais dû faire, au lieu de ce calvaire de job de DSI. Il m’arrive de faire appel aux cabinets de chasseurs de têtes pour recruter des cadres d’un certain niveau, mais
j’avoue mon scepticisme grandissant quant à l’efficacité de leurs méthodes.Quand ils me vendent leurs prestations, ils font état de force technique de recherche et de sélection : annonces, sites Web et, surtout, fin du fin, chasse personnelle des meilleurs déjà en poste. Notez que, selon eux, les
meilleurs ne peuvent pas avoir d’incident de parcours (rachat, fusion, liquidation de société…) et être au chômage. Sinon, cela ne serait que du ‘ second choix ‘, impliquant une recherche moins complexe et
moins chère. Dans les faits, je retrouve à chaque fois sur les sites de Cadremploi et de l’Apec les profils que je leur ai demandés. J’en viens à douter de la réalité de cette fameuse chasse de têtes, dont je pense qu’ils font
l’économie en cette période de crise de l’emploi informatique.Je ne vis pas à Paris, mais dans une région où les sièges de multinationales se comptent sur les doigts, soyons large, des deux mains. A chaque fois qu’un collègue change de poste, comme nous nous connaissons tous, nous le savons
immédiatement. Eh bien, nous retrouvons sur Internet les propositions, mais jamais l’un d’entre nous n’a été sollicité pour combler le poste laissé vacant. Je ne vois que deux explications : soit les cabinets ne pratiquent
pas réellement la chasse facturée aux clients, se contentant des petites annonces (attention, je n’ai pas dit que ça ne marche pas !), soit nous sommes tous trop mauvais et ne présentons même pas l’intérêt d’un
entretien.* MM. Red, Green, Yellow, Blue et Purple sont cadres dans des services informatiques. Chaque mercredi, à tour de rôle, ils vous font partager le fruit de leur expérience.Prochaine chronique mercredi 5 mai
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