La passion de Jean Montanné, instituteur à Mérignac (Gironde) : photographier le ciel. Après avoir, pendant de longues années, utilisé un boîtier classique adapté sur un télescope, il emploie aujourd’hui une caméra CCD (Charged Coupled Device) extrêmement sensible, qui fait office d’appareil photo numérique.Même très faiblement lumineux, les objets célestes apparaissent sur l’écran du PC. Les citadins ne sont donc plus contraints d’aller observer le ciel à la campagne. ‘ Le télescope est relié à la caméra CCD, elle-même branchée sur une sortie parallèle du PC, explique Jean Montanné. L’ordinateur commande les mouvements du télescope, ce qui me permet d’installer ce dernier dehors et de rester chez moi, au chaud, pour observer. Cela dit, rien de plus facile, en excursion, que de connecter l’ensemble au portable ! ‘
Caméra CCD en kit
C’est l’Association des utilisateurs de détecteurs électroniques (Aude), dont le siège est à Beauzelle, près de Toulouse (Haute-Garonne), qui a conçu la caméra CCD, baptisée Audine, pour les astronomes amateurs désirant acquérir à un prix intéressant un outil d’observation performant.L’association propose la caméra sous forme de kit à monter soi-même. ‘ En tant qu’adhérent de l’Aude, j’ai acheté deux caméras CCD pour moins de 7 000 francs pièce, soit trois à quatre fois moins cher que dans le commerce ‘, précise Jean Montanné.L’Aude dispose également d’un site Internet ( aude.geoman.net), et sa liste de distribution offre l’ocasion de poser des questions techniques et d’échanger des points de vue concernant l’observation CCD.
‘ Le Web est indispensable ! “
Sur le Web ( www.atlantic-line.fr/~montanne), Jean Montanné dispense des conseils aux débutants et détaille les utilisations possibles de son équipement en astrométrie (position d’astéroïdes, de comètes…) et en photométrie (courbe de lumière des étoiles, rotation d’astéroïdes).Le PC permet d’effectuer des analyses très fines des images numériques grâce à des logiciels de traitement spécialisés (QMips32, Iris, Aud’Ace, etc.). L’astronome amateur compare ensuite ses observations à des simulations obtenues à l’aide de logiciels de planétariums (Mégastar, Guide, Ecu…conçus à partir du catalogue qui sert au pointage du télescope Hubble et contient 15 millions d’étoiles) ou du catalogue de l’US Naval Observatory (55 millions d’étoiles). Il recourt également aux cartes de champ du Palomar Sky Survey, réalisées par des professionnels, et consulte les bases de données d’astéroïdes, mises à jour quotidiennement sur Internet (Base de Bowell, Central Bureau for Astronomical Telegrams, etc.).‘ Le Web est indispensable pour ce type d’activités ! ‘, conclut Jean Montanné. Sans compter qu’il est ainsi possible d’effectuer des observations concertées aux quatre coins de la planète et de centraliser les données en un temps record.
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