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Charles Beigbeder revisite les institutions

Avec Selftrade, Charles Beigbeder a démocratisé l’accès à la Bourse. Il s’attaque désormais au secteur de l’énergie électrique.

C’en est fini de la Bourse en ligne pour Charles Beigbeder, il quitte Selftrade. “Depuis notre alliance avec DAB, je n’étais plus le seul patron, il fallait tourner la page”. L’homme entend aujourd’hui défricher le domaine de l’énergie électrique. “J’aime concevoir une offre qui révolutionne un secteur d’activité. C’est ce que nous avons fait avec Selftrade en démocratisant l’accès au monde financier. Nous étions les premiers à proposer au particulier français un système forfaitaire”. Un parcours pourtant semé d’embûches : “Treize mois se sont en effet écoulés entre la création de la société et le lancement de selftrade.fr. Aucune banque française ne voulait nous suivre, certaines ont même fait en sorte de nous dissuader. Puis, les professionnels de la finance nous ont rejoint, une loi (votée en 1996) mettant fin au monopole des sociétés de Bourse. Début 1998, l’évolution du monde de la finance était en marche, les portes se sont ouvertes.”En 1998, le site est lancé et, fin 2000, 60 000 comptes sont recensés. Mais la start-up est concurrencée sur son propre terrain par les grands de la banque. Elle doit s’adosser à un groupe d’envergure. À l’automne 2000, Selftrade est cédé au géant allemand DAB par échange d’actions sur une valorisation de 900 M?. Détenteur de 10 % du capital, cette opération place Charles Beigbeder à la tête de 90 M? en actions. Soumises aux turbulences du marché, elles ont aujourd’hui perdu les trois quarts de leur valeur.Mais, c’est surtout l’aventure humaine et professionnelle qui ont enrichi Charles Beigbeder et qui lui ont inoculé le virus de la création. “Mon souhait aujourd’hui est de recommencer une aventure équivalente. J’aime entreprendre. Je n’ai pas l’âme d’un salarié, ni celle d’un manager qui se contente de gérer une société installée”, confie Charles Beigbeder. C’est donc dans les locaux de ses amis Emmanuel Henrion et François de la Villardière, coprésidents de Business Interactif, qu’il réfléchit à son nouveau projet. “L’expérience réussie de Selftrade ma donné une certaine notoriété auprès des investisseurs. Comme je tiens à garder leur confiance, je ne les solliciterai que le moment venu.”

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Juliette Fauchet