L’offre crée-t-elle la demande ?
Deux articles publiés dans Wired dressent un panorama aussi complet que possible des nouveaux téléphones portables qui envahiront le marché américain dans les mois qui viennent. Ils posent aussi la question centrale de savoir si l’abondance ne nuit pas. Les fabricants nient l’existence du problème et inondent le marché de nouveaux modèles : 5 pour Nokia, 7 pour Samsung, 9 pour Motorola. Ericsson et Toshiba acceptent de passer des alliances avec d’anciens concurrents pour creuser leur trou. La plus remarquée est celle d’Ericsson et de Sony, qui ont déjà 20 modèles sur le marché et s’apprêtent à en lancer 5 de plus.Le côté positif est l’apparition des appareils pour réseaux à haut débit. Les téléphones intelligents de Kyocera ou de Handspring sont bien reçus par les analystes et tout le monde attend avec impatience l’entrée de Microsoft. L’entreprise de Bill Gates prétend gagner 25 % du marché en un an, mais les spécialistes disent que s’il en obtient un cinquième en dix ans, ce sera un joli résultat. Personne ne semble accorder d’importance au fait que les ventes de téléphones portables ont baissé l’an dernier.
Wired News, site, 27/03/02, ” So Many Phones, So Little Need” et “Cell World Awaits 500-Lb. Gorilla”, www.wired.com
Timide reprise dans la Valley
L’économie californienne pourrait redémarrer modestement avant la fin de l’année estime une récente étude de l’Université de Californie-Los Angeles (UCLA). Mais il semble que les bienfaits de la net économie soient plus incertains que ce que l’on veut bien dire. La Silicon Valley, région la plus marquée par la récession, devrait repartir car les commandes d’équipements informatiques sont de nouveau en hausse. Mais, dans la mesure où certains fabricants ont encore des stocks à écouler, et où les consommateurs sont encore frileux, le redémarrage devrait se faire lentement. En conséquence, le chômage devrait stagner autour de 6 %. L’article remarque que les prévisions de l’Ucla sont bien moins optimistes que celles publiées par la Maison Blanche la veille. Le rapport de l’UCLA est très critique quant à l’impact d’internet sur l’économie. Ses auteurs y voient plutôt une machine à “tuer les profits” des entreprises. Or, sans bénéfices, celles-ci ne peuvent investir dans de nouveaux équipements qui leur permettraient d’augmenter la productivité.
Mercury News, quotidien, 27/03/02, ” Modest Recovery Seen For State Economy”,www.siliconvalley.com
Les internautes enfin lâchés ?
Les internautes ont de plus en plus souvent leur mot à dire sur l’utilisation par les sites des données qui les concernent. Leurs déplacements sont suivis de moins près, si l’on en croit un rapport publié par la Progress & Freedom Foundation, avec le soutien de la Commission fédérale pour le commerce. Les adversaires de toute intervention de l’État en la matière y voient une preuve que les entreprises sont capables de s’autoréguler. Certaines associations de défense du consommateur craignent que les responsables politiques ne s’en servent comme d’un alibi pour éviter de se pencher sur les nouveaux risques majeurs, comme la mise en place de Passport, le système d’identification de Microsoft. Le rapport estime que le nombre de sites affichant leur attitude face au problème de la protection va en augmentant. Mais aussi que c’est une attitude minoritaire.
The Washington Post, quotidien, 28/03/02, ” Survey of Web Finds Gains on Privacy Issues “,www.washingtonpost.com
Ces biotechs qui nous habillent
Nexia Biotechnologies, une start-up canadienne, affirme avoir génétiquement produit en laboratoire du fil de toile d’araignée. Un matériau qui serait plus résistant que l’acier, plus léger que le coton et plus difficile à déchirer que le Kevlar. Avec l’aide du Pentagone, intéressé par le produit pour des armures, Nexia est parvenue à raccorder des gènes de fil de toile d’araignée avec des glandes productrices de lait de vache. Il en est résulté un liquide visqueux, dont Nexia a pu extraire des fibres.Il s’agit d’un exemple de “la troisième vague” de biotechnologie, qui veut tirer partie des progrès de la génétique en l’appliquant à la vie quotidienne. La première vague s’est intéressée aux médicaments, la seconde à l’agriculture. La troisième vie les produits de la maison et du bureau. Les entreprises qui s’attaquent à cette tâche appliquent ce qu’ils appellent “l’évolution directe” qui consiste à créer de multiples mutations dans les gènes d’un organisme pour mieux voir celles qui répondent à leurs besoins.
Business 2.0, mensuel, numéro d’avril, ” Biotech’s Next Wave : Soon Youll Be Wearing It”, www.business2.com
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