Passer au contenu

Changez de disque !

En quelques mois, l’offre des SSD a changé de visage. En adoptant l’interface Sata III, ils ont vu leurs performances s’envoler et s’affichent comme les disques durs du futur.

Depuis notre comparatif paru en avril dernier (lire l’Oi+SVM n° 237), les performances des SSD (Solid State Drive) ont explosé grâce à l’adoption de l’interface Sata III (ou Sata 6 Gbit/s) qui offre une vitesse théorique maximale de 600 Mo/s, contre 300 Mo/s pour le Sata II. Dans la réalité, cela donne respectivement 550 Mo/s en lecture contre 285 Mo/s pour l’ancienne génération et 500 Mo/s en écriture contre 275 Mo/s. Cependant, les modèles Sata II restent aux catalogues, car seules les machines récentes bénéficient du Sata III. Les SSD de notre comparatif sont donc particulièrement adaptés à des machines sorties il y a moins d’un an, et déjà équipées de connecteurs Sata III. Même s’ils peuvent fonctionner sur des PC dotés de prises Sata I ou II, mais sans bénéficier des vitesses élevées.Le gain de rapidité représente plus que jamais l’argument principal pour remplacer le disque de votre ordinateur portable ou de bureau par un SSD. Par exemple, Windows démarre plus rapidement, et le temps de chargement des logiciels est nettement réduit. Et, grâce à la mémoire flash, les SSD n’utilisent pas de plateaux magnétiques comme les disques durs traditionnels. Cette absence de partie mobile renforce leur fiabilité, par exemple en cas de choc, réduit leur consommation électrique et assure le silence en fonctionnement! En revanche, les SSD Sata III ont les mêmes contraintes que les générations précédentes : la mémoire flash possède un nombre limité de cycles d’écriture et les performances baissent au fur et à mesure que le disque se remplit.Autre composant des SSD, le contrôleur gère la lecture et l’écriture des données sur les modules de mémoire. Le marché est dominé par SandForce qui a imaginé de comprimer les données avant de les stocker dans la mémoire flash. Cette fonction permet d’optimiser l’espace de stockage sans pour autant grever les débits (ils sont même plus élevés!). Mais encore faut-il que les données soient compressibles. C’est un peu comme lorsque vous voulez zipper une image : les BMP se compressent très bien, pas les JPeg. Pour mesurer les limites de la compression du contrôleur SandForce, il suffit de comparer les mesures effectuées par le test ATTO, qui utilise des données compressibles, avec celles du test CrystalDiskMark.À l’issue des tests de rapidité, trois modèles sortent du lot : le Vertex 3 Max IOPS d’OCZ Technology, le Wildfire de Patriot Memory et le SSD 830 Series de Samsung. Ce dernier n’utilise pas de contrôleur SandForce mais un contrôleur maison. Le Pyro de Patriot Memory et le 510 Series d’Intel ferment la marche. Les autres modèles utilisent des composants similaires, à l’exception du m4 de Crucial qui, lui, embarque un circuit Marvell.Si vous achetez un SSD de 120 Go, Windows vous indiquera une capacité exploitable de 111 Go. Cela s’explique par une différence de calcul pour passer de l’octet au Ko, puis au Mo, puis au Go. Les fabricants de disques durs et de SSD travaillent en puissances de 10 tandis que les mémoires s’appuient sur des puissances de 2 (mode binaire). L’Explorateur de fichiers de Windows utilise aussi ce deuxième mode de calcul. En réalité, un SSD de 120 Go embarque 16 modules mémoire de 8 Go, soit une capacité totale de 128 Go en utilisant le mode de calcul binaire. Les 17 Go qui manquent sont réservés à l’usage interne du contrôleur du SSD.

De l’importance du firmware

Autre élément important, le firmware est le programme qu’utilise le contrôleur pour gérer le SSD. Sur les modèles récents, des mises à jour sont proposées pour résoudre les problèmes de fonctionnement, mais aussi améliorer les performances. Ainsi, après avoir mis à jour le firmware du m4 de Crucial, nous avons mesuré avec Crystal-DiskMark une augmentation importante du débit en lecture séquentielle : 499,1 Mo/s contre 397,5 Mo/s. En écriture, la variation est plus faible : 200,8 Mo/s contre 194,4 Mo/s. Selon le modèle de SSD, l’opération s’effectue directement sous Windows ou nécessite de créer un CD de démarrage, procédure complexe pour un débutant. Enfin, attention à la qualité du câble Sata pour les machines de bureau, car un câble de qualité moyenne peut entraîner une baisse importante des vitesses de transfert, voire un comportement erratique de votre SSD. Ne cherchez pas d’indice sur le câble, ce n’est qu’à l’usage que vous pourrez le constater.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


François Bedin