Comment dit-on ‘ SMS ‘ en français ? Par quel terme traduire ‘ scalability ‘ ? Ou ‘ set top
box ‘ ? Vous séchez ? La Commission générale de terminologie et de néologie a publié la réponse fin novembre dans le Journal officiel de la République française.C’est son sixième avis sur les termes étrangers, surtout anglo-saxons, utilisés en informatique, internet et télécoms. La loi Toubon du 4 août 1994, relative à l’emploi de la langue française, a instauré cette pratique typiquement
gauloise.Pour ceux qui ne le savent pas, sachez que ‘ minimessage ‘, ‘ graduation ‘ et ‘ boîtier
adaptateur ‘ sont les bonnes réponses. Avec une dizaine d’autres mots, ils ont rejoint les quatre-vingt-six termes déjà officiellement préconisés par l’Etat (à découvrir sur
www.dglflf.culture.gouv.fr).Tous, au préalable, ont été validés par l’Académie française : trente-cinq hommes et trois femmes, très difficiles à convaincre. Ces septuagénaires utilisent très peu l’ordinateur et leur institution ne répond pas sur
internet.Il a fallu des années pour les convaincre de traduire e-mail par ‘ courriel ‘ car ils n’appréciaient pas ce néologisme des Québécois. Ils s’arcboutent également sur leur choix de
‘ causette ‘ pour remplacer le ‘ chat ‘. ‘ Vous imaginez un ministre, un PDG ou une star annoncer ainsi qu’il participe à un débat
sur internet ‘, interroge un des membres de la Commission.De même, le ‘ spam ‘ ne sera pas ‘ pourriel ‘, car trop proche phonétiquement de ‘ courriel ‘.
Quant à ‘ itinérance ‘ pour ‘ roaming ‘, il n’en est pas question ! Le mot ressemble à une marque commerciale Itinéris et n’a pas de
verbe de référence : itinérer n’existe pas dans le dictionnaire.Le français est ainsi fait que les académiciens ont réponse à tout. Les termes barbares en profitent pour proliférer. ‘ On arrêtera de parler de ” Wi-Fi “, ” blog “,
” grid ” ou ” business process ” le jour où les académiciens auront des dents ‘, s’amuse, un brin lassé, un membre de la Commission.* Grand reporter à 01 Informatique
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