La décision prise par Yaacov Gorsd est une source d’interrogation majeure pour l’avenir de
Cibox, au moment où la société traverse une période délicate de “transition” et de recentrage de ses activités. Quoiqu’il en soit, la société restera marquée par la
personnalité atypique de son fondateur.En 1992, Yaacov Gorsd, tout juste âgé de 21 ans, est engagé comme responsable commercial chez LCI, une petite entreprise de négoce informatique, dont le chiffre d’affaires annuel plafonne à un million de francs. Trois ans plus tard,
après avoir pris le contrôle de la société, il transforme la structure en Cibox-LCI.C’est alors le début d’une croissance vertigineuse qui culminera en 1998, avec un chiffre d’affaires de 806 millions de francs, 130 000 PC vendus et quelque 7,5 % du marché français. A cette période, le PDG de Cibox déclarait encore
“vouloir figurer parmi les dix premiers assembleurs européens d’ordinateurs dans les deux ans à venir “.Au fil des ans, le groupe a construit son succès sur l’assemblage et la diffusion ?” notamment par le canal de la grande distribution ?” d’ordinateurs grand public, à des prix particulièrement attrayants. La marque avait même
fait figure de pionnière, en janvier 1998, en lançant le PC à 1990 francs, accès à Internet compris.
L’année 1999, marque un tournant. En tentant de renouveler l’opération promotionnelle de 1998, la société s’aventure dans le PC à 0 franc. Le résultat est des plus mitigés…Cibox-LCI se sépare alors de LCI et de son activité d’assemblage PC+, pour se recentrer sur le marketing, la vente et les services Internet par l’intermédiaire d’une multitude de sociétés (Foot @ccess, Clic Group, Clic Trade, Tetr@net,
Surf is Money ou CiboxStore, un site de vente en ligne informatique dont l’ouverture était annoncée pour le 15 mai 2000).Du côté financier, l’exercice 1999 se révèle moins bon que prévu. Le chiffre d’affaires est en recul de 13,7 % et le groupe affiche un résultat déficitaire de 20,4 millions de francs. Conséquence : les effectifs de la société sont
ramenés de 300 à 170
salariés.Début 2000, la société change de nom pour devenir Cibox-Inter@ctive, mais semble toujours en quête d’un second souffle. Les marchés financiers sont partagés et le titre, coté au Second Marché, a perdu 59 % depuis le début de l’année.
Reste à savoir si, dans ce contexte, le remplacement de Yaacov Gorsd par un spécialiste du “management délégué et de la création de valeur” (!) sera de nature à rassurer les investisseurs.
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