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Chacun son truc

Pour beaucoup de consommateurs, le samedi après-midi chez Auchan ou Carrefour, c’est la sortie de fin semaine en famille. En très grande partie, c’est là encore…

Pour beaucoup de consommateurs, le samedi après-midi chez Auchan ou Carrefour, c’est la sortie de fin semaine en famille. En très grande partie, c’est là encore que la France s’épanouit et consomme. En masse. Et pour la grande distribution aussi, Noël s’annonce sous les meilleurs auspices. Les enseignes de la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) réalisent 15 % de leur chiffre d’affaires en décembre. Soit 6,3 milliards d’euros sur un total de 42,6 milliards d’euros réalisés rien que pour 2000. Cette année, le président de la FCD, Jérôme Bédier, prévoit une nouvelle hausse en décembre, en raison des “achats de précaution” avant le passage à l’euro.La confrontation entre l’e-commerce et la grande distribution ne devrait pas avoir lieu. D’abord parce que tout le monde ne goûte pas forcément les embouteillages obligatoires de la Francilienne avant de rejoindre un hypermarché. Des milliers de gens finissent par savourer et adopter le confort qui consiste à faire ses courses depuis son bureau, sa chambre ou depuis n’importe où à partir d’un portable. Doucement, par flemme ou parce qu’ils préfèrent occuper leur temps autrement, certains consommateurs migrent vers l’e-commerce. La question de la sécurité de paiement les retient bien un peu, mais ils se rendent compte qu’après tout, le risque est partout. Un numéro de carte bancaire peut être détourné sur internet autant qu’une voiture peut se faire fracturer sur le parking d’un grand magasin.Fait curieux, alors que la publicité pour l’achat en ligne a quasi disparu de l’affichage “4 par 3” et des “culs de bus”, jamais le bouche-à-oreille n’a aussi bien fonctionné. Le “fais comme moi, t’as qu’à acheter en ligne” est une expression qui fait florès dans les couloirs des entreprises, autant pour les courses hebdomadaires que pour les cadeaux de Noël. Les deux mondes ne s’affronteront pas. D’autant que pour le converti aux “e-courses”, le mieux est d’aller… à l’hypermarché du coin acheter un ordinateur connecté à internet. Et il y a de plus en plus de probabilités pour que le nouvel internaute fasse ses courses en ligne sur un site dont le propriétaire, voire le fournisseur d’accès, ne soit autre qu’un holding opérant sur tous les tableaux à la fois. Ça s’est déjà vu.

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Philippe Bonnet