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Cette peau artificielle offre un meilleur sens du toucher aux robots

Grâce à cette nouvelle peau factice combinant trois différents types de perception, les robots pourraient gagner en sensibilité.

Des scientifiques travaillent depuis une dizaine d’années à la production de nouvelles matières capables d’améliorer le sens du toucher des robots. La dernière innovation dans ce domaine vient d’une équipe rassemblant des chercheurs de l’université de Californie à Los Angeles (UCLA) et de l’université de Washington : elle donne aux robots la capacité de sentir simultanément les vibrations, les forces de cisaillement et celles de pression.

Jusqu’à ce jour, les peaux factices n’offraient aux robots qui en étaient munis, que l’une ou l’autre de ces ressentis, pas les trois ensemble.

Ce nouveau revêtement est en fait un capteur inspiré des aptitudes humaines et qui peut être étiré sur n’importe quel partie d’un robot ou d’une prothèse pour lui apporter les informations indispensables à la manipulation réussie d’un objet. Il recrée les tensions et compressions qui peuvent s’exercer sur un doigt humain lorsqu’il glisse sur une surface ou expérimente différentes textures. Il mesure ensuite de façon extrêmement précise cette information tactile pour adapter le niveau de pression ou le geste à effectuer.

Ainsi, « si un robot démantèle une bombe, explique Jonathan Posner, professeur à l’université de Washington responsable de cette recherche, il doit pouvoir déterminer si sa main glisse le long d’un fil ou si elle tire dessus ».

UCLA Engineering – Gros plan sur la peau factice.

Cette peau est fabriquée à partir de silicone souple, comme celui qui maintient des lunettes de piscine, encastré dans de minuscules canaux faisant la moitié de la taille d’un cheveu. Ces canaux sont remplis d’un métal liquide conducteur qui, à l’inverse de fils, ne risque pas de craquer lorsque l’on étire le dispositif.

Lors de leurs tests, les chercheurs ont réussi à montrer que ce revêtement était suffisamment robuste et offrait un niveau de précision et de sensibilité permettant des activités aussi variée que l’ouverture d’une porte, la manipulation d’un téléphone, le port de paquets ou encore le fait de serrer une main humaine sans la broyer.

Si les chercheurs ne détaillent pas les usages qui pourraient découler de cette nouvelle peau, on peut imaginer qu’elle pourrait servir pour les robots chirurgicaux ou encore pour des robots industriels qui gagneraient en délicatesse.

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Cécile BOLESSE