Les objets intelligents – smartphones et montres connectées en tête – sont de véritables mines d’informations sur votre santé. Ils permettent de suivre vos habitudes sédentaires ou sportives, de tenir le compte de vos pratiques alimentaires, si vous utilisez une application dédiée, de savoir si vous dormez bien ou au moins assez, etc.
Autant d’éléments qui permettent d’encourager à se tenir en forme et surtout de savoir si vous menez une vie saine. Mais ils pourraient s’avérer plus utiles encore.
L’intelligence artificielle pour établir votre âge biologique
Des chercheurs et scientifiques russes ont développé une intelligence artificielle capable d’utiliser toutes ces informations pour établir votre espérance de vie avec une précision bien plus avancée que ce qui se faisait jusqu’à présent, explique un article de la très sérieuse revue Nature.
Il existe en effet déjà des solutions plus contraignantes pour établir l’âge biologique d’une personne. L’analyse de son flux sanguin, par exemple, ou encore divers biomarqueurs de l’âge comme la méthylation, notamment.
Les équipes du MIPT, une université moscovite réputée, et de la société de biotechnologie Gero, ont utilisé un réseau neuronal convolutif appliqué à un très gros ensemble de données collectées dans le cadre d’une étude menée aux Etats-Unis sur des milliers de personnes suivies pour une semaine sur une période courant de 2003 à 2006.
A partir de données comme la régularité de l’activité physique, les habitudes de sommeil, etc., ces chercheurs ont établi un modèle qui permet d’affiner l’analyse de l’état de santé général. Ils l’ont ensuite intégré dans une application, Gero Lifespan, disponible gratuitement sur l’App Store. Il faudra toutefois saisir votre compte Facebook pour pouvoir l’utiliser – en espérant que vos données personnelles seront utilisées à bon escient.
Un premier pas encourageant
Bien entendu, pour encore plus de précision et une vision complète de votre santé, les chercheurs précisent qu’il faudrait combiner l’utilisation de leurs applications avec des mesures médicales classiques. S’ils jugent que leur application n’est pas encore totalement prête pour une utilisation médicale, ils affirment en revanche qu’elle est plus efficace que les méthodes préalablement disponibles, notamment pour établir des modèles de détection plus précis des risques de santés.
Une avancée qui pourrait être utile pour les questions de santé publiques, pour les assureurs, éventuellement (avec toutes les questions éthiques que cela pose, évidemment), mais aussi pour les utilisateurs qui pourraient ainsi être encouragés à prendre soin d’eux.
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