Conscient de l’impact négatif qu’ont les climatiseurs traditionnels sur le réchauffement climatique, une start-up française a inventé l’Hexafresh, un « ventilateur individuel rafraîchissant » capable de rafraîchir l’air sans émettre de CO2 et avec une consommation d’énergie modérée. Cerise sur le gâteau, cette innovation serait accessible pour moins de 200 euros (hors taxe).
De l’air frais sans les inconvénients d’un climatiseur
Pour refroidir l’air, le ventilateur Hexafresh utilise l’effet Peltier. Il s’agit d’un phénomène physique qui se manifeste par un déplacement d’énergie sous forme de chaleur induite par la présence d’un courant électrique. Comme le soulignent nos confrères de Futura Sciences :
« L’effet Peltier se manifeste lorsque l’on soumet deux types de conducteurs à une tension continue. Le sens du déplacement de la chaleur est fonction du sens de circulation du courant dans les conducteurs, ce qui assure la réversibilité du système. »
Ainsi, le produit permet une climatisation zonale à mi-chemin entre un ventilateur et un climatiseur. Il est conçu pour un usage individuel et direct. Concrètement, l’Hexafresh augmente le débit de l’air ambiant tout en offrant une basse notable de la température (-6 et -10°C) dans une zone d’environ 1,3 à 1,5 m3. Côté consommation, on parle d’un gain extrêmement important de l’ordre de 80 %.
Pas de quoi rafraîchir une pièce entière donc, mais s’il est aussi efficace qu’annoncé, le produit permettrait de garder des températures acceptables en intérieur en cas de grosses chaleurs, tout en réduisant l’impact des activités humaines sur le réchauffement climatique.
Au-delà de sa fonction de rafraîchisseur, l’Hexafresh permet aussi de déshumidifier l’air. Dans un second temps, l’entreprise prévoit également de lui offrir une fonction pour filtrer l’air et même le réchauffer en hiver.
Une conception au Liban et une start-up en France
Avec son « ventilateur individuel rafraîchissant », la jeune entreprise Hexafresh s’est fait remarquer en obtenant un prix lors de la 8e édition du « Global Innovation & Entreprise » qui se tenait à Paris le 27 juin dernier. Pour développer le projet, les trois ingénieurs libanais à l’origine de cette idée ont reçu un prix de 17 000 dollars de la part de l’ambassade des Pays-Bas.
L’idée et la conception du projet sont nées au Liban, mais la crise économique et financière qui touche le pays a amené son fondateur à le concrétiser en France. Rappelons qu’une forte relation historique lie les deux pays. Le produit a donc pour objectif d’être d’abord commercialisé en France, puis à l’international.
Un brevet en attente de validation a été déposé en France et la production d’une seconde version du prototype est en cours. Une fois les accords établis avec les investisseurs et la certification CE obtenue, une pré-série sera lancée d’ici à la fin de l’année. La production d’un premier lot d’environ 10 000 exemplaires en 2023 doit permettre de stabiliser le modèle financier avant de proposer le produit à l’international.
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Source : Hexafresh
