Vous avez réalisé un chiffre d’affaires 2000 de 186,5 millions d’euros. Quels seront vos résultats 2001 et comment vous situez-vous par rapport à vos concurrents ? Comme les autres, nous subissons le ralentissement de la croissance du marché du jeu vidéo. Pourtant, nous tiendrons nos objectifs. Sur l’exercice annuel, clos au 31 mars et rendu public fin mai, notre croissance sera conforme aux 30 % annoncés.Il y a deux ans, vous annonciez votre volonté de diversification dans l’audiovisuel et le jeu en ligne. Où en êtes-vous ? Pour l’audiovisuel, nous avons entamé le développement d’une série de dessins animés autour de Ray Man. Après quatre épisodes, nous avons arrêté la production pour chercher un moyen de réduire les budgets. Nous y sommes parvenus. Mais les négociations avec les partenaires de l’audiovisuel doivent être raisonnables. Et pour le moment, elles sont un peu difficiles.Kalisto, qui a provisionné 26 millions d’euros (170 millions de francs) de pertes pour 2,9 millions d’euros de chiffre d’affaires, dispose d’un catalogue conséquent de jeux en ligne. Si l’occasion se présentait, vous porteriez-vous acquéreur ? Tout dépend du prix demandé. Nous sommes attentifs.Les retards de sortie annoncés par les constructeurs de consoles, conjugués à l’inflation galopante des coûts de développement, inquiètent les analystes. Ils veulent de la transparence, Infogrames joue le jeu. Et vous ? Nous sommes sur un marché où, lorsqu’un développeur a un produit de grande qualité qui nous intéresse, il fait jouer la concurrence. Et à ce moment-là, il nous étrangle. Epic, qui a développé Unreal Tournament, est venu voir Ubi Soft et beaucoup d’autres, comme Infogrames. C’est finalement cet éditeur qui l’a acheté. Je ne suis pas sûr qu’il ait fait une affaire. En revanche, Epic est parvenu à récupérer deux à trois fois son investissement.Vous misez beaucoup sur le succès de la X-box, dont la sortie est repoussée. Cela ne va-t-il pas grever vos comptes ? Nous développons une quinzaine de jeux sur X-box, et il est vrai que nous ne provisionnons pas beaucoup de chiffre d’affaires sur le prochain exercice. Cette année, pour nous, le PC sera le support de transition, en s’appuyant sur notre force commerciale outre-Atlantique. D’ailleurs, nous prévoyons de réaliser 35 % de nos recettes sur le marché nord-américain l’année prochaine.
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