‘ Dans notre métier, 2006 aura été l’année de la révolution Internet. ‘ Le PDG de Cetelem, François Villeroy de Galhau, n’y va pas par quatre chemins. Et pour cause, avec 15 % de son
activité réalisée sur Internet en Europe, le spécialiste du crédit à la consommation a rempli ses objectifs avec un an d’avance. En France, l’activité de Cetelem en ligne a progressé de 60 % en un an, et le Net lui a apporté 35 % de ses
nouveaux clients. La société ne s’aventurera pas, cette fois, à annoncer des objectifs chiffrés pour 2007. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir d’autres projets basés sur le Web.Ainsi, grand tournant prévu pour début 2007, Cetelem donnera la possibilité de bénéficier en ligne du service de financement proprement dit. ‘ Il faut bien à un moment donné changer de modèle et entrer dans ce
monde-là ‘, estime François Villeroy de Galhau. Dans un premier temps, cela concernera des montants limités autour de 2 000 euros, mais Cetelem ne s’interdit pas d’aller au-delà, si tout fonctionne correctement.
L’organisme a déjà mis un pied dans le crédit en ligne avec une formule de facilité de paiement (1euro.com)
lancée par Cofidis, une filiale commune avec les 3 Suisses.
Multiplier les partenariats sur le Web
D’ici là, Cetelem souhaite étendre sa présence un peu partout sur le Web et aller à la rencontre du consommateur pour un premier niveau de service. Avant la fin de cette année, son outil de simulation de crédit, disponible actuellement
sur cetelem.fr, sera intégré directement sur les sites de partenaires. C’est-à-dire qu’en allant sur la fiche d’un produit qui l’intéresse (une démonstration est accessible sur le site de vente de voitures Auto-ies.com), le consommateur verra
s’afficher un espace Cetelem sur la même page avec le montant du produit déjà saisi. Il n’aura plus qu’à essayer les différentes formules de mensualités.La société va encore décliner cet outil dans des bannières publicitaires. Dans ce cadre-là, l’internaute sera en interaction avec ‘ un agent conversationnel ‘. A la place du champ de saisie
précité, il y aura une interface façon messagerie instantanée. Un petit personnage vert, baptisé Credito, servira d’interlocuteur à l’internaute et lui posera des questions sur le crédit souhaité. Les demandes et les réponses du personnage seront
générées automatiquement en fonction de ce que lui dira l’internaute.Si, comme l’affirme son PDG, Cetelem ne compte ‘ pas devenir un pure player Internet ‘, la société veut multiplier les partenaires et les secteurs où proposer ses
services, notamment auprès des opérateurs de téléphonie et de télécommunications. A cette occasion, elle s’est rendu compte d’un phénomène qui, de son propre aveu, l’a un peu surprise.
‘ Certains sites nous demandent les
conditions de crédit les plus basses à proposer à leurs clients, en échange, ils ne nous prennent pas de commission intermédiaire ; cela leur permet de conquérir de la clientèle, explique Thierry Gattegno, directeur de la stratégie
et du développement en France. Nous devenons pour eux un outil d’amélioration de leur business. ‘ Ce qui en dit long sur le climat de concurrence et sur la course aux consommateurs sur Internet.
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