Des hommes politiques gamers, il y en a. Certains ont même développé une telle passion pour le jeu vidéo qu’elle leur cause des soucis avec la justice.
C’est ainsi qu’aux Etats-Unis, le député républicain Duncan Hunter a plaidé coupable sur le chef d’accusation « d’utilisation l’argent collecté lors de sa campagne pour effectuer des achats à titre personnel ». Jusque là, ça pourrait presque être banal tant la pratique est malheureusement courante.
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Sauf que ce sont pas que des costumes que cet homme politique s’est procuré avec sa caisse de campagne mais… des jeux sur Steam. Sans oublier des boites de LEGO ainsi des billets d’avion pour… des lapins domestiqués. En tout, ce sont plus de 150.000 dollars qui se sont évaporés en biens à usage privé.
La prison en ligne de mire
Sous le coup d’une enquête depuis 2016, M. Hunter avait été interrogé à cette époque par des enquêteurs sur son train de vie et la façon dont il gérait ses fonds propres et ceux collectés lors de sa campagne politique. Gravement endetté, il semblait vivre largement au dessus de ce qui lui permettait sa situation personnelle. Déjà épinglé à l’époque pour avoir dépensé plus de 1300 dollars en jeux vidéo sur Steam, le politique s’était engagé à les rembourser. Mais cela n’a pas dû être le cas puisque cette ligne de dépense semble avoir été reprise en compte dans le décompte fait par les juges.
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Le jugement final sera rendu le 17 mars prochain par la Cour de Justice de Californie du Sud. La peine encourue pour ce type de délit aux États-Unis est de 5 ans de prison avec une amende pouvant aller jusqu’à 250 000 dollars. Voici l’extrait du jugement, traduit par nos soins.
Comme indiqué dans le jugement, les Hunter ont volé de l’argent de la caisse de campagne du député afin de s’offrir des biens du quotidien comme des repas en restauration rapide, des entrées au cinéma ou des paires de chaussures de sport ; des biens aussi triviaux, comme des jeux vidéo, des boîtes de LEGO ou Playdoh (pâte à modeler) ; des biens périssables comme des légumes, de la nourriture pour chien et des produits d’entretien ; sans oublier des dépenses non-indispensables [à la vie politique] comme des séjours dans des hôtels de luxe, des vacances à l’étranger ou des tickets d’avion pour leurs lapins domestiques (Eggburt et Cadburry). Cela aurait servi à maintenir un équilibre de vie stable alors que leur situation financière personnelle reflétait un endettement grave et avéré.
Sources : Justice.gov via Polygon
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