Comme le rapporte le New York Times, un citoyen états-unien résidant en Thaïlande, Wesley Barnes, a dû s’excuser publiquement vendredi 9 octobre pour ses avis négatifs publiés sur TripAdvisor et Google à l’encontre de l’hôtel Sea View Koh Chang, situé sur une île paradisiaque au sud du pays. Ses excuses l’ont sorti de prison.
« Je regrette »
« Toutes les déclarations que j’ai faites sont complètement fausses », écrit-il dans une lettre que le journal américain qualifie plus d’« aveux forcés ». « Ces commentaires ont été rédigés avec colère et malveillance. Aujourd’hui, je regrette mes actions et j’aimerais m’excuser auprès du Sea View Koh Chang et de son personnel. »
À la suite de la publication de ses commentaires en ligne, Wesley Barnes a été arrêté par les autorités thaïlandaises et mis en prison pendant deux jours en vertu de la loi relative à la diffamation qui peut entraîner jusqu’à deux ans de prison.
En échange d’aveux publics, l’hôtel avait promis d’abandonner les poursuites d’ici le 30 octobre « une fois toutes les conditions remplies », selon les documents consultés par le journal américain.
« Évitez cet endroit comme si c’était le coronavirus ! »
Sollicité par le New York Times, Wesley Barnes n’a, cette fois, pas souhaité commenter. Le différend qui l’a conduit en prison remontait au mois de juin dernier lorsqu’il a séjourné dans le resort thaïlandais.
Après son séjour, ponctué de petites altercations avec le personnel, il avait évoqué dans ses avis TripAdvisor et Google « une certaine mentalité de maître/esclave ». Il avait aussi écrit : « Évitez cet endroit comme si c’était le coronavirus ! ». L’hôtel lui avait demandé de retirer ses commentaires, faute de quoi l’affaire irait au pénal. Il aurait ignoré ces demandes jusqu’à son arrestation.
Cette histoire ravive les inquiétudes des internautes qui ne se sentent depuis longtemps plus libres de publier des avis en ligne critiques en Thaïlande. Selon eux, la loi relative à la diffamation est parfois utilisée par les entreprises pour faire taire des clients mécontents.
Source : The New York Times
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