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Cet algorithme qui vieillit les visages pourrait aider la police lors de disparitions

Des chercheurs britanniques ont développé un algorithme pour vieillir les photos d’enfants disparus de manière réaliste.

Des chercheurs de l’université de Bradford en Angleterre ont développé une nouvelle méthode de vieillissement de visages sur des photos qui pourrait faire progresser la recherche de personnes disparues depuis de longues années.

« Chaque année, environ 300 000 personnes disparaissent rien qu’au Royaume-Uni, a expliqué le professeur Hassan Ugail qui dirige la recherche. Cela a fait partie de notre motivation à améliorer les techniques existantes. »

La technique utilisée fait appel au machine-learning. « Nous avons formé un ordinateur en lui présentant des centaines de milliers de photos de visages avec les âges qui leur correspondaient », a expliqué Ali Maina Bukar, l’un des chercheurs, à Digital Trends.

L’algorithme développé par l’équipe britannique a permis de saisir les variations musculaires et les changements de la forme du visage dus à l’âge. Après avoir intégré le processus de vieillissement humain, la machine a pu modifier des images à la volée et obtenir une image réaliste. Cette méthode est « plus rapide et moins subjective », a ajouté le scientifique qu’un vieillissement appliqué par un humain à une photo.

Une affaire emblématique comme exemple

Afin de confirmer leur méthode, les chercheurs ont appliqué le processus inverse. Ils ont ainsi rajeuni des photos de personnes âgées pour obtenir des images d’eux plus jeunes. Ces dernières ont ensuite été comparées à de vrais clichés des « cobayes » dans leur jeunesse.

Pour tester son algorithme, l’équipe l’a ensuite appliqué à une base de 500 photos de visages. Il a aussi été utilisé pour produire des clichés du visage de Ben Needham, un petit garçon disparu en 1991 à seulement 21 mois, aux âges de 14, 20 et 22 ans.

Bradford University

Les résultats obtenus par l’algorithme sont, pour les chercheurs, plus réalistes que ceux réalisés au fil des ans par les forces de police. Mais comme on n’a jamais retrouvé l’enfant – qui a peut-être été écrasé par un engin de construction et enseveli par son conducteur le jour même de sa disparition, ont rapporté les journaux britanniques en 2016 -, difficile de savoir à quoi il aurait réellement pu ressembler.

Les chercheurs espèrent que leur outil servira aux forces de police même s’ils sont bien conscients qu’il peut encore être perfectionné. Ainsi il ne fonctionne actuellement que sur des photos cadrées sur le visage et ne prend pas en compte les cheveux de la personne. « Nous travaillons à améliorer ce point afin que les deux éléments soient modifiés par l’algorithme », a encore précisé Ali Maina Bukar à Digital Trends.

Sources :
Bradford University et Digital Trends

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Cécile BOLESSE