A bien y regarder, tous les jeux actuels se suivent et se ressemblent. Abstraction faite de l’ambiance, du scénario et de quelques détails relevant souvent de l’ergonomie, les genres rencontrés évoluent peu : on ne sort jamais vraiment des jeux d’action, de stratégie ou d’aventure.Prenons un exemple : Doom (1). La vraie révolution introduite par ce jeu, qui allait devenir le chef de file de toute une lignée, était la 3D. Révolution technologique, donc, mais pas conceptuelle. Et que dire de son successeur, Quake, qui, dans sa version III, a épuré le concept existant au point d’éliminer toute trace d’aventure pour ne conserver que l’action…Poursuivons la réflexion et arrêtons-nous un instant sur les jeux d’aventure-action, dont les quatre (et bientôt cinq) Tomb Raider restent les exemples les plus connus. Là encore, où est l’innovation ? Les jeux d’aventure existaient bien avant la naissance de Lara, et la seule amélioration que l’on peut noter est, une fois de plus, l’introduction de la 3D, qui autorise des séquences de jeu nouvelles.Jetons finalement un voile pudique sur les jeux d’aventure, de course ou de baston. Que nous reste-t-il ? Pas grand-chose, j’en ai bien peur…En fait, à bien y réfléchir, je crois que le dernier vrai nouveau concept que j’ai vu sur micro est… Tetris ! J’exagère peut-être un peu, mais c’est un fait : ce jeu semblait sorti de nulle part et ne ressemblait, alors, à aucun autre (2).Sur console, en revanche, la nouveauté est bien là. Elle est apparue avec les jeux de musique et/ou de danse. Après Beat Mania, après l’inénarrable Dance Dance Revolution et son tapis de danse électronique, voici le tout dernier-né de Sega sur Dreamcast, Samba de Amigo, qui fait d’ores et déjà un carton au Japon.Le principe ? Avec des maracas en guise de manettes, qui se révèlent être de véritables instruments de haute technologie, bourrés de capteurs, danser et jouer de l’instrument au rythme de musiques endiablées. Tout simplement.Malheureusement, Samba de Amigo n’a pas plus de chance que ses prédécesseurs d’arriver un jour en France. Pour une fois qu’une réelle nouveauté voit le jour, Sega nous en prive tout bonnement.Le Vieux Continent serait-il jugé trop sérieux pour avoir le droit, lui aussi, de s’éclater un peu ?(1) Oui, je sais : les puristes auraient préféré que je fasse référence à Wolfenstein 3D.
(2) Les puristes, encore eux, rétorqueront qu’un casse-tête reste un casse-tête, quelle que soit sa forme. Il faudrait vraiment quils soient encore plus pinailleurs que moi !Prochaine chronique le mardi 7 novembre
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