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C’est parti pour 6 mois de débat public sur les nanotechnologies

La première réunion sur les technologies appliquées aux usages quotidiens a été lancée le 15 octobre à Strasbourg. 17 seront organisées au total.

Six mois de discussion, dix-sept consultations dans les grandes villes de France, sept ministères impliqués. Le gouvernement a vu les choses en grand pour l’organisation du premier débat public consacré aux nanotechnologies.

L’opération a commencé à Strasbourg jeudi 15 octobre, sous l’intitulé exact de « Débat public sur les options générales en matière de développement et de régulation des nanotechnologies » (voir le site du débat public).

Les discussions sont censées permettre d’aborder les diverses applications des nanotechnologies, dans l’industrie, dans le secteur de la médecine ou de la grande distribution, ainsi que les aspects techniques et scientifiques. Mais ce sera aussi l’occasion de débattre de sujets plus polémiques, comme les éventuels risques sanitaires et environnementaux, l’impact sur le vivant, le respect des libertés individuelles, etc.

Car le sujet suscite des inquiétudes, notamment parce que ces technologies sont par définition invisibles et imperceptibles (« nano » signifiant un milliardième de mètre). Un peu comme le débat concernat les ondes des téléphones mobiles et des antennes relais.

Régulation européenne inexistante

Chaque discussion locale permettra donc aux élus, aux scientifiques, aux industriels, aux associations et, surtout, aux simples citoyens de s’exprimer. Les uns seront là pour répondre aux interrogations, les autres soulèveront leurs inquiétudes et signifieront leur méfiance.

Ce qui a déjà commencé, comme le raconte l’AFP, avec des banderoles brandies à Strasbourg clamant « Débat pipeau, nanos imposées ». Pendant les débats, certains intervenants ont fait part de leur opposition : « On endort les citoyens » ou « On ne veut pas servir de cobaye pour les expérimentations ».

A Strasbourg, trois tables rondes se sont déjà tenues hier, dont l’une sur la régulation européenne des nanotechnologies (qui se révèle quasi-inexistante) une autre sur les questions éthiques et la recherche.

Les prochaines réunions ont lieu à Toulouse, le 20 octobre, autour de la thématique « Cycle de vie des produits nanostructurés et protection de l’environnement », et à Orléans le 27, où sera abordée la protection du consommateur (voir ici le calendrier).

A la clotûre des débats, un compte-rendu et un bilan seront publiés par la Commission particulière du débat public sur les nanotechnologies. Trois mois après, les pouvoirs publics indiqueront les suites éventuelles à donner aux discussions.

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Arnaud Devillard