Crise ou pas, Emeric Sauty de Chalon, président du directoire de 1855, le reconnaît volontiers : “Notre entreprise n’aurait pas tant progressé sans internet.” Son expérience montre que les sites web, qui hier ne juraient que par une coûteuse quête d’un volume de visiteurs, visent aujourd’hui la valeur en se concentrant sur une cible précise. Créé en 1995, le vendeur de vins sur catalogue est venu au commerce électronique en 1999. Aujourd’hui, l’entreprise est fière d’avoir atteint l’équilibre financier, mais essentiellement grâce à ses ventes hors ligne. Ce qui pourrait faire penser qu’internet alourdit inutilement la rentabilité d’une entreprise qui vend de façon traditionnelle.“Pas du tout, conteste Emeric Sauty de Chalon. Pour toute entreprise commerciale, le bénéfice premier du net est d’être une formidable machine à croissance. A contrario, si elle est mal maîtrisée, cette technologie peut aussi vous envoyer dans le mur.” A ses yeux, un vendeur ne doit pas séparer ses activités en ligne et hors ligne. Le web apporte une présence et témoigne d’une force commerciale tant auprès des prospects que des clients. A ce titre, 1855.com va bénéficier d’une nouvelle version.
Un prix moyen du panier doublé en deux ans
Le projet a été réalisé sous FileMaker Pro et Lasso par trois personnes en interne et avec pour partenaire La Source Multimédia. La nouvelle version suit l’exemple des sites américains et témoigne d’une rupture dans le commerce électronique : améliorer le taux d’achat (de conversion) et diminuer le nombre total de visiteurs. La stratégie d’Emeric Sauty de Chalon se résume en une phrase : “Près de 85 % de nos clients savent ce qu’ils veulent, nous leur permettrons donc de trouver immédiatement le produit recherché.” Du coup, le prix moyen du panier est passé de 2 500 francs en 1999 à 3 500 francs l’an dernier, pour atteindre 5 000 francs cet automne. Le taux de conversion croît en parallèle : de 1 % l’an dernier, il a pratiquement doublé en un an. En fait, pour Emeric Sauty de Chalon, internet est dédié à la vente de vins fins, produits identifiables par essence comme le sont la musique ou les livres. Quant à la publicité directe, il n’y croit pas : “En terme de promotion, ce qui marche le mieux, c’est le référencement.”
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.