Pour Marie Plassard, c’est seulement à partir du CP qu’un logiciel de lecture peut vraiment apporter un plus à l’enfant. “L’aspect répétitif du CD-ROM permet de travailler à son rythme, et de réviser certaines notions censément acquises et qui ne le sont pas forcément.”Il est donc adapté à un système de “révisions permanentes ” ! D’autre part, les CD-ROM sont un support intéressant pour les enfants en difficulté, car“ils valorisent des compétences différentes des compétences scolaires.”Enfin, cela peut représenter “une forme d’écrit plus proche de l’univers de l’enfant “, donc plus accessible.
Avant le CP, l’institutrice juge les logiciels d’éveil à la lecture trop chers : “Pour le même prix, on peut acheter 5 livres !”Mieux vaut selon elle attendre que l’enfant ait atteint un certain niveau : “Pour un enfant qui veut lire en suivant avec le doigt, l’écran n’apporte rien !”A partir du CE1, “l’ordinateur est plus intéressant pour écrire que pour lire : des exercices de grammaire et de vocabulaire, pourquoi pas ? Des questions de lecture sur un texte ? Plutôt non !”L’ordinateur doit rester un objet social : “Un bon logiciel peut être utilisé par 2 ou 3 enfants ensemble. Il crée une convivialité, suscite des réactions, les fait discuter…” Aux parents pressés de voir leur enfant devant un clavier, Marie Plassard suggère de bien faire la différence entre les jeux et les produits ludo-éducatifs : “Ne négligeons pas les jeux qui ne servent qu’à s’amuser !”
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