En octobre dernier, l’association Ténor et le cabinet Cesmo entamaient la rédaction d’un livre blanc portant sur le bilan de deux ans de concurrence dans les télécoms. Avant même de lancer les consultations, le constat de base soulignait que cette concurrence bénéficiait aux consommateurs, mais pas aux opérateurs. Après enquête auprès des ” acteurs du marché “, cette observation est plus que jamais d’actualité. Ce dossier d’une trentaine de pages n’apporte, en fait, pas ce qu’il aurait pu (ou dû ?) : “une appréciation critique et constructive de l’ouverture à la concurrence en France”.
Un cortège de plaintes
Et pourtant, Pierre-José Billotte, président de Ténor, le qualifie d’historique. L’Histoire a aussi ses erreurs. C’est une nouvelle fois le cortège de doléances d’un certain lobby, adressé à des représentants de l’Assemblée nationale et du Sénat, à l’ART, ou encore, aux services de Christian Pierret. À sa lecture, on n’apprend pas grand-chose, et les remarques intéressantes telles que “France Télécom dispose de 10 fois plus de juristes et de moyens que l’ART”restent sans paternité. Dommage que les vingt-cinq participants aux tables rondes aient tenu à lanonymat : savoir qui a dit quoi aurait contribué à donner un peu de relief à ce fade document.
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