En octobre dernier, l’association Tenor et le cabinet Cesmo prenaient l’initiative d’un livre blanc portant sur le bilan de deux ans de concurrence dans les télécoms (voir 01 Réseaux d’octobre 2000, n?’89). Le document de départ soulignait que cette concurrence bénéficiait au consommateur mais pas aux opérateurs. C’est ce qu’a confirmé la consultation des acteurs du marché.Ce document d’une trentaine de pages, que Pierre-José Billotte, président de Tenor, qualifie d’historique, n’est pas à la hauteur de ses ambitions. L’initiative entendait en effet constituer “une appréciation critique et constructive de l’ouverture à la concurrence en France “, mais, manifestement, ” l’Histoire ” a aussi ses ratés.En effet, il s’agit une nouvelle fois d’un cortège de doléances adressé à des fins de lobbying à des représentants de l’Assemblée et du Sénat, à l’ART ou encore aux services de Christian Pierret. A sa lecture, on n’apprend pas grand-chose, si ce n’est qu’il faut donner plus de moyens et de pouvoirs à l’ART, dont le rôle n’est pour l’heure que consultatif (“France Télécom dispose de dix fois plus de juristes et de moyens que l’ART”)
Dommage, par ailleurs, que les vingt-cinq participants aux tables rondes aient tenu à lanonymat, savoir qui a dit quoi aurait peut-être contribué à donner un peu de relief à ce document.
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