“En moins d’un an, nous avons conçu des applicatifs métiers qui sont devenus des leviers de business “, se félicite Yves Bayart, le responsable de la coordination des activités d’e-commerce du groupe 3 Suisses. Ces développements ont été réalisés par La Cité numérique, filiale web et multimédia du vépéciste, basée à Villeneuve d’Ascq près de Lille.
Cliquer sur le papier
Le premier de ces développements, baptisé “click and paper”, repose sur l’emploi d’une souris-scanner, qui peut lire un idéogramme ?”un tag?” accompagnant chaque produit présenté dans un catalogue papier. Constitué d’une matrice de points de 2,7 mm2, ce tag fonctionne comme un code-barre. Il lance automatiquement le navigateur web de l’ordinateur utilisé par le client et établit un lien avec un site. Le client accède à des informations sur le produit associé au tag et obtient, par exemple, un guide de montage en images de synthèse si le produit sélectionné est un meuble.Le même système permet d’entrer en contact avec un conseiller ou de découvrir les offres promotionnelles associées à un produit. “Les applications sont innombrables. Très simple d’utilisation, ce système rassure et banalise les procédures d’accès au web. Il apporte une réelle valeur ajoutée et facilite les commandes en ligne”, commente Yves Bayart.“Click and paper” a été développé d’après un concept imaginé par une start-up lyonnaise, Wiziway. “Sur la base du partenariat, La Cité numérique a joué un rôle d’incubateur applicatif. Le frein actuel à son expansion est le coût de fabrication de la souris-scanner. Nous l’évaluons à 26 euros (170,55 francs), ce qui est excessif pour un développement grand public”, regrette Yves Bayart. Aussi envisage-t-il d’abord des applications B to B pour des sociétés confiant à La Cité numérique la réalisation de leurs catalogues et sites.Une perspective réaliste, puisque la filiale des 3 Suisses réalise déjà 45 % de son chiffre d’affaires ?” 16,77 millions d’euros prévus pour l’année 2001 ?” en prestations externes. En B to C, le groupe 3 Suisses se prépare à l’insérer dans ses prochains catalogues spécialisés.
Bientôt sur les terminaux nomades
“À terme, nous pourrions offrir la souris-scanner en nous rémunérant sur la plus-value. Mais la véritable révolution de cette technologie se fera lorsqu’il sera possible d’intégrer le lecteur optique dans les terminaux nomades comme les PDA et surtout les téléphones portables “. À cet effet, Yves Bayart vient de nouer des contacts avec Ericsson et France Telecom, avec lesquels il souhaiterait constituer un consortium industriel et commercial.Le deuxième applicatif réalisé par La Cité numérique utilise le téléphone mobile comme support d’information. “Notre plateforme de conception et d’envoi de messages multi-opérateurs a testé l’émission de SMS auprès d’un panel de 3 000 clientes du catalogue général des 3 Suisses. Le succès a été immédiat. Le rendement est supérieur ou égal à un mailing papier, pour un coût très inférieur”, affirme Yves Bayart. Les clients reçoivent des informations sur le suivi de leur commande, les promotions ou les services accessibles sur le web. “Nous sommes raisonnablement optimistes. L’avenir de l’e-commerce repose sur l’usage complémentaire de ces différents supports de vente par correspondance, tout en laissant encore un bel avenir au catalogue papier “. Le vépéciste enregistre 250 000 connexions mensuelles sur son site qui génèrent 400 commandes par jour, ce qui représente quelque 3 % du chiffre d’affaires du groupe en France, soit 28 millions d’euros.* à Lille
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