Les SMS (Short Message Services) ne servent pas seulement à échanger de petits messages textuels entre amis. En effet, ils sont désormais à la base d’une véritable industrie de services, orchestrée par les opérateurs de téléphonie mobile et par des entreprises qui ont flairé un nouvel Eldorado des télécoms.Leur but : vous vendre de l’information dont vous n’auriez pas forcément eu besoin ou envie s’ils n’y avaient pas pensé pour vous. Ils vous proposent ainsi de recevoir automatiquement (on appelle cela le push) ou quand vous le demandez (c’est le pull) toutes sortes de nouvelles utiles ou futiles : votre horoscope, le bulletin météo, la valeur de l’indice CAC 40 à la clôture de la Bourse, les résultats du Loto, l’actualité du show-biz ou encore la blague du jour. Vous pouvez même suivre par messagerie l’actualité sportive, jusqu’aux matchs des Girondins de Bordeaux, en direct et but par but, grâce à un service édité par M6 Web. A priori, pour les aficionados, cela peut sembler plutôt sympathique. Mais là où le bât blesse, c’est que tout cela est loin d’être gratuit.
L’info sportive hors de prix
Pour le service Direct Girondins, avec la formule sans abonnement, il faut appeler avant la rencontre un numéro Audiotel surtaxé (8,83 francs par appel puis 2,21 francs la minute). Ce qui revient à 11 francs au minimum par match. Encore faut-il avoir pris soin d’appeler depuis un téléphone fixe, car en plus du coût du service Audiotel proprement dit, les appels Audiotel à partir d’un portable sont facturés hors forfait, à la durée. Ainsi, pour le même prix, grâce au service MobiliFoot proposé par TF1, vous pouvez recevoir l’ensemble des résultats d’une journée de championnat de première division. C’est plus complet, mais il faut attendre la fin des matchs. Toujours au même tarif, TF1 propose également un service d’alerte SMS permettant de suivre les courses de formule 1 (dommage que la saison soit finie) et un suivi du trafic en direct lorsque vous empruntez les autoroutes du sud de la France. Tout cela est très cher.Plus généraliste, le site Web MyAlert ( www.myalert.com) vend de l’information en push sur mobile et couvre un très large choix de thèmes.A titre d’exemple, avec son système de paiement par points, MyAlert facture 0,10 euro (66 centimes) la réception de dépêches AFP concernant un domaine précis. Mais si vous n’êtes pas fou d’info, son principal intérêt est qu’il propose aussi beaucoup d’alertes gratuites.
Des offres sur mesure
Chez les opérateurs, on accède aux services d’information par souscription auprès du service client, en programmant son mobile ou en envoyant des SMS à un numéro court (à quatre chiffres).Chez Orange, l’option de réception automatique dénommée SMS info revient à trois euros par mois (19,68 francs) pour une alerte quotidienne portant sur six rubriques : infos, météo, finance, sports, divertissement et jeux. Quant au service à la demande, baptisé SMS info à la carte, il revient à 0,15 euro (0,99 franc) par demande.Le tarif est le même chez SFR (Texto Flash ou Texto Foot). Pour les alertes automatiques par SMS (push), cet opérateur s’appuie sur le portail Internet Vizzavi. C’est gratuit, et cela fonctionne même si vous n’êtes pas titulaire d’un abonnement SFR. Quant à Bouygues Telecom, son offre est plus sophistiquée et par conséquent plus difficile à décrypter. On y trouve tout d’abord un service de push thématique sur abonnement (Scoop Alertes) facturé 10 francs (1,52 euro) par mois et par thème. Les thèmes d’actualité sont diffusés de façon événementielle (le message SMS est envoyé lorsque l’information tombe), tandis que les thèmes magazine sont à diffusion programmable (vous devez déterminer vous-même l’heure d’envoi, le département pour la météo et le signe zodiacal pour l’horoscope). L’opérateur propose aussi, via son portail www.6sens.com, un service de push pour le trafic routier, la Bourse et l’actualité musicale. Le coût de ces services, prélevé sur un porte-monnaie virtuel, varie entre 50 centimes par message pour une alerte quotidienne à heure fixe et deux francs pour une alerte sur événement. Enfin, sous l’appellation Scoop à la carte, Bouygues Telecom offre aussi un service de pull accessible à partir d’un mobile. Celui-ci est facturé 2 francs (0,3 euro) par information demandée, soit deux fois plus cher que chez les autres opérateurs.Outre la réception d’informations, les messages SMS sont aussi utilisés pour télécharger des sonneries et des logos. Attention toutefois : cette opération n’est réalisable que sur certains modèles Nokia et Sagem et sur quelques mobiles Philips et Motorola récents. Or ce n’est pas toujours précisé ou clairement indiqué sur les publicités des magazines ou les sites Web qui commercialisent ces services.
La sonnerie, c’est pas gratuit !
Dès lors que la réception des messages SMS est gratuite, le coût d’une sonnerie ou d’un logo est lié exclusivement à la demande d’envoi, que celle-ci soit effectuée par téléphone (mobile ou fixe) ou via Internet. Dans tous les cas, pour gagner du temps, donc de l’argent, il vaut mieux savoir avant de passer l’appel quelle sonnerie ou quel logo on désire télécharger. Pour les abonnés SFR qui utilisent le service maison, le prix est de 6 francs par demande plus le coût de l’appel au numéro court 76 66 (décompté du forfait). Pour les cartes prépayées SFR, c’est 5 francs la minute. Chez Bouygues Telecom, le téléchargement coûte 5 francs par envoi à partir de son portail 6e sens ou 3,28 francs la minute en passant par le numéro court 21 40. Quant à Orange, il ne propose pas ce type de service.On trouve aussi des sonneries très économiques sur www.reso.com. Grâce à un système de tarification original, leur prix varie entre 1,80 et 2,40 francs. Sur www.everyday.com , c’est un tarif unique de 3,68 francs qui est proposé, tandis que, pour sa part, www.kiwee.com propose aux gros consommateurs un paiement par carte bancaire. Sur tous les autres sites, ainsi que pour les services commercialisés uniquement par téléphone, le tarif est celui des numéros Audiotel au prix fort : 8,83 francs par appel puis 2,21 francs la minute.Seule alternative : créer vous-même vos nouvelles sonneries. Mais, à moins que vous ne possédiez un portable Nokia, un câble de liaison et le logiciel Smart SMS, il vous faudra saisir la musique avec l e clavier du téléphone. Rassurez-vous, il n’est pas nécessaire d’être musicien pour autant et ce n’est pas tellement fastidieux. Des sites tels que www.reso.com ou www.gsmrings.com proposent gratuitement un grand choix de mélodies et expliquent en détail la marche à suivre pour de nombreux modèles
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.