” Vous payez par carte de crédit ou par Palm ? “ Rien d’illusoire à cela. Le Palm s’attaque, en effet, à un nouveau concurrent : la carte de crédit.Si la plate-forme mise au point par Palm, Ingenico, Verifone et Visa, tient ses promesses, il sera bientôt possible de faire ses achats en utilisant son assistant personnel à la place de sa carte de crédit. La première démonstration grandeur nature de ce système, présenté il y a quelques mois, vient d’être réalisée à l’occasion du salon Consumer Electronic Show (CES).Pour utiliser ce service, il suffit de télécharger sur son Palm un numéro personnalisé, identique à celui que contient une carte de crédit. Le consommateur n’aura plus alors qu’à se mettre en face d’une borne interactive, chez le marchand, pour lui envoyer, par infrarouge, les renseignements de sa carte virtuelle. Exemple d’utilisation : un commercial arrive dans une agence de location de voitures, réserve et envoie, par le port infrarouge, le numéro de carte contenu dans le Palm à une caisse. Celle-ci retourne à l’assistant personnel une facture sous forme de fichier et contacte la banque qui débite le compte.
La sécurité du système devra être renforcée
Peut-être disponible dans l’année aux Etats-Unis, ce service devra attendre au moins un an avant d’arriver en France. Pas tant à cause du coût pour les commerçants, estimé à quelques centaines de francs pour mettre à niveau un terminal de paiement, c’est-à-dire pas grand-chose, le débit par Palm étant initialement réservé à des prestations haut de gamme. Mais les commerçants ne se lanceront dans l’aventure qu’avec l’appui des banques. Or, en Europe, seule une fédération espagnole de caisses d’épargne se serait pour l’instant montrée intéressée. Les difficultés proviennent avant tout de la sécurité. ” Les Palm ont besoin d’un c?”ur sécurisé, et aujourd’hui leur processeur ne l’est pas “, explique Kazem Aminaee, directeur marketing d’Ingenico. ” Aux Etats-Unis, où les cartes et leur environnement sont moins sécurisés, c’est acceptable, moins en France. “Palm pourrait même ne pas arriver en tête en Europe. Chez Ingenico, on explique ainsi que l’accord avec la société californienne nest pas exclusif, laissant la porte ouverte à Microsoft et son PocketPC.
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