Sur le bouton en façade, sur la tranche ou au dos de l’appareil : chaque constructeur de smartphone fait ses choix en matière de placement du lecteur d’empreintes digitales, en attendant un jour de pouvoir l’intégrer sous l’écran. Une attente qui pourrait prendre fin bientôt puisque cette technologie est devenue une réalité industrielle avec la présentation par Synaptics sur son stand d’un terminal prototype conçu par Vivo. Ne levez pas le sourcil, Vivo n’est pas un inconnu… mais tout de même le 5e constructeur mondial derrière Oppo, qui appartient d’ailleurs au même groupe. (Samsung, Apple et Huawei mènent la danse).
Le petit capteur consiste en un « film » électronique traversé par la lumière de la dalle OLED et capable de lire les informations de nos doigts. Avant de vous demander quand cette technologie sera intégrée dans nos téléphones, regardons d’abord les limites d’implémentation.
Dalles OLED uniquement
« Il faut bien rappeler une limite de ce capteur », explique David Hurd de Synaptics : « il ne fonctionne qu’avec les dalles OLED et non avec les dalles LCD (qui sont majoritairement utilisée à l’heure actuelle, ndr) ». Contrairement aux panneaux OLED qui émettent leur propre lumière, les dalles LCD ont besoin d’un rétro éclairage et sont donc plus épaisses, ne laissant pas de place pour une telle intégration. « La popularisation de notre lecteur d’empreintes est donc soumise à l’adoption de l’OLED », explique M. Hurd, ajoutant, l’air fier, que « ce projet est le plus ambitieux que nous ayons réalisé ces dernières années ». Derrière ce petit composant, se cachent en effet plus de 18 mois de développement. Combien de personnes derrière ? « C’est un secret », répond Mr Hurd en souriant.
Technologie opérationnelle
Le smartphone Vivo que Synaptics nous a présenté est un rectangle noir sans nom, un prototype équipé d’une dalle ultra lumineuse — OLED oblige. Même écran éteint l’appareil reconnaît l’index de l’ingénieure qui nous fait la démonstration. L’authentification nous a semblé aussi rapide qu’avec un capteur traditionnel, mais les premiers tests des modèles commerciaux valideront ou non cette impression. Le principal avantage de ce capteur par rapport à un bouton traditionnel c’est évidemment la simplification à la fois dans le design et la mécanique du smartphone.
Une fois, deux fois, le terminal se déverrouille, et on nous explique que « les constructeurs peuvent intégrer le capteur où ils le souhaitent ». Une question vient : est-il possible que tout l’écran soit un gigantesque capteur ? « Théoriquement oui, mais pour l’heure ce serait bien trop coûteux, nous n’en sommes qu’au début de la production. Mais l’objectif est évidemment de proposer, à terme, des écrans qui soient de gigantesques capteurs ». Lorsque ce sera le cas, le placement du lecteur d’empreintes sera un argument différentiant de moins pour les constructeurs de téléphones !
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