L’autre annonce de Nissan sur ce CES 2017 concerne la voiture autonome. Si le groupe travaille évidemment sur le projet, nous avons découvert lors de la conférence animée par Carlos Ghosn une technologie assez intéressante. De son petit nom SAM, pour Seamless Autonomous Mobility, cette technologie permet à un opérateur Nissan de prendre la main à distance sur un véhicule autonome. Et pour la créer, Nissan s’est tout simplement associé à la NASA, qui sait d’ores et déjà piloter un robot alors qu’il se trouve sur une autre planète.
Ici le challenge n’impose pas une telle distance, mais Nissan pourrait alors prendre le contrôle d’un véhicule autonome alors qu’il se trouve à des centaines de kilomètres. Pour quoi faire ? Intervenir lorsque l’intelligence de la machine atteint son seuil critique et que la logique humaine doit prendre la main.
Exemple de cas concret : Le véhicule autonome circule sur une voie encombrée par des travaux. Au sol se trouve une ligne blanche continue. Respectant scrupuleusement le Code de la route, la Nissan autonome ne se déportera pas, pas question de franchir une ligne continue.
Et bien grâce à SAM, dans ce cas de figure, le véhicule peut identifier la complexité de la situation et contacter un opérateur distant qui pourra alors prendre la main sur la voiture autonome, en ayant accès à toutes ses informations : la position GPS et la cartographie, la vision de ses caméras, ou encore les informations de son Lidar (système de télédétection par laser).
À partir de là, l’opérateur peut alors dessiner à distance un chemin que la voiture autonome suivra pour reprendre sa route, tout en conservant des distances de sécurité avec son entourage. Et comme cette voiture autonome est connectée – on ne nous dira pas s’il s’agit d’une connexion 4G – elle est en mesure de partager l’information avec les autres véhicules Nissan autonomes. Ceux-ci pourront alors prendre leur propre décision si les travaux les empêchent toujours de passer.
Derrière ce procédé se cache tout simplement la capacité des véhicules à communiquer entre eux et apprendre des différentes situations qu’ils croisent sur la route.
Cette technologie Seamless Autonomous Mobility est au final une solution intéressante qui permet de repousser encore un peu plus loin les travaux menés autour de la voiture autonome, jusqu’à ce que cette dernière soit devenue assez intelligente pour prendre ses propres décisions. Et entre l’arrivée des infrastructures connectées et la capacité des véhicules à communiquer entre eux, on peut dire sans prendre trop de risque, que ce n’est pas pour tout de suite.
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