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CES 2017 : Intel Kaby Lake, à peine annoncé, déjà overclocké… à plus de 7 GHz !

Nous avons rencontré à Las Vegas une équipe d’overclockers professionnels qui ont boosté les performances du nouveau processeur d’Intel. Une prouesse qui nécessite un système de refroidissement à l’ azote liquide.

Intel a officiellement dévoilé sa nouvelle génération de processeurs baptisé Kaby Lake. En marge de cette conférence de presse, nous avons rencontré la société Hwbot (pour HardWare Bot). Ce nom ne vous dit rien ? C’est normal. Elle s’adresse aux purs geeks, plus particulièrement aux passionnés de l’overclocking.

Chez Hwbot, cette pratique qui consiste, dans les grandes lignes, à booster la fréquence d’un processeur jusqu’à ce qu’il atteigne son seuil critique de fréquence de fonctionnement est une véritable science, une passion mais aussi un challenge.

C’est la raison pour laquelle la société organise tous les ans le « Hwbot World Tour », puis le « Hwbot World Championship » où vont s’affronter, un peu comme le ferait les joueurs d’une Lan Party, les meilleurs overclockers de la planète. 

Intel Kaby Lake : un nouveau challenge

En ce mois de janvier à Las Vegas, Hwbot a profité du lancement du processeur Intel Kaby Lake pour mettre en scène un de ses fameux challenges, avec quatre participants qui n’étaient présents, cette fois-ci, que pour le show. 

Challenge Hwbot : le participant américain steponz
01net.com – Challenge Hwbot : le participant américain steponz

Dans la salle de torture, on découvre sur les bureaux, des machines à nu, desquelles s’échappe de la vapeur.

Sous le tonnelet fumant, un processeur Intel Kaby Lake Core i7-7700K complètement dopé. Si la fréquence initiale de cette puce est de 4,2 GHz (ou 4,5 Ghz en Turbo Mode), elle atteint ici la fréquence de 7,029 Ghz ! Selon Hwbot, cette dernière génération de processeur Intel serait particulièrement adaptée à l’overclocking. Elle serait même ce qui s’est fait de mieux en la matière. Les meilleurs modèles de puces Intel autorisaient, par le passé, un gain de 20 à 30%, ici, la fréquence grimpe de près de 3 GHz. 

Pour atteindre cette performance, les candidats ont recours à un système de refroidissement par azote liquide. De grosses bonbonnes sont installées dans la chambre d’hôtel où nous nous trouvons et chacun y va de son thermos pour se ravitailler.

Refroidir un processeur avec un liquide à -196 degrés dégage une vapeur assez importante. C’est d’autant plus impressionnant qu’un thermomètre relié au processeur indique -186,7 degrés. 

L’équipe nous rassure, la puce Kaby Lake n’en souffre pas pour autant. Il faut dire que le candidat allemand a le coup de main et recharge régulièrement (toutes les quelques secondes) le tonnelet destiné à recevoir l’azote liquide.

Bien évidemment, l’exercice d’overclocking demande un travail de personnalisation assez poussé. Il faut tout d’abord réaliser une opération appelée le “Delid” du processeur. Elle consiste à enlever la partie métallique (IHS) située au dessus de la puce (généralement du cuivre) et qui est habituellement en contact avec le ventirad.

Sous la partie métallique se trouvent, dans l’ordre, de la pâte thermique et caché dessous, le circuit (le Die) qui contient les cœurs du processeur. Le souci, c’est que la pâte d’origine gèle et craque lorsqu’elle est exposée aux températures extrêmement basses de l’azote liquide. Il faut donc la remplacer par une pâte plus performante, dédiée à l’overclocking.

Il faut aussi choisir la bonne mémoire vive et la bonne carte mère, en l’occurrence ici une Asus Maximus IX Apex. Cette dernière offre de nombreuses fonctions de personnalisation du BIOS (notamment sur le voltage du processeur) et dispose d’interrupteurs pour désactiver certaines zones de la carte mère afin d’économiser un maximum de ressources qui seraient sinon dépensées inutilement.

Réanimation au chalumeau

Lors des démos, nous avons pu assister à deux phénomènes de plantage des machines. Le premier est appelé le « Cold Bug », le second est le « Cold Boot ». Tous deux interviennent lorsque le processeur est trop refroidi. Dans le premier cas, la machine freeze, dans le second cas elle plante et refuse de redémarrer. Dans les deux cas, pas le choix, il faut réchauffer le processeur et ici on emploie la manière forte : un petit chalumeau portatif. Mais même avec cet outil, la glace accumulée autour du réservoir d’azote liquide ne fond pas.

Si jamais vous êtes intéressé par les capacités d’overclocking du Kaby Lake mais que vous n’avez pas d’azote liquide sous la main, Hwbot nous a également confié qu’un simple système de refroidissement thermique permet déjà de booster le Core i7-7700K de 4,2 à 5,2 Ghz. Ce qui n’est pas si mal !

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David NOGUEIRA