En marge de tous les produits actuellement dénichés par nos envoyés spéciaux à Las Vegas, nous venons tout juste d’assister à la présentation en France des nouvelles lunettes multimédias d’Epson, les Moverio BT-200. Succédant aux Moverio BT-100 qui, de l’aveu même du constructeur, ne se sont vendues qu’à un petit millier d’exemplaires en France, Epson revient avec un produit plus complet… et clairement inspiré des Google Glass.
Piqûre de rappel
Rappelons qu’il s’agit d’une paire de lunettes binoculaire, capable de projeter une image au centre des deux verres en surimpression de ce que voit l’utilisateur. A l’inverse, les Google Glass affichent quant à elle des informations dans la partie supérieure du champ de vision. Pour cela, les Moverio BT-200 intègrent un système de vidéo projection à LED (résolution de 960 x 540 pixels), intégrés dans les branches des lunettes, qui projettent l’image sur une mini surface de projection sur le verre. Une technologie baptisée Ultimicron Micro Display.
Un nouveau look réussi
Depuis leur première apparition, il y a deux ans, les Moverio BT-200 ont subi un sérieux relooking dans le centre de R&D d’Epson. La grosse monture très imposante et lourde (220 grammes) des BT-100 a fait place à des branches beaucoup plus fines et des verres plus petits, qui n’altèrent pas pour autant le confort visuel. L’ensemble ne pèse plus que 88 grammes.
Petite précision importante, la forme des verres des BT-200 étant très proche de celle des verres optiques, il est, selon Epson, possible de commander des verres correcteurs (même teintés !) adaptés à sa vue et les « clipser » sur la monture des Moverio.
Android 4.0.4 aux commandes
Le principe de fonctionnement – lui – ne change pas. Les lunettes reçoivent l’image d’un boîtier (fonctionnant sous Android 4.0.4), via une liaison filaire propriétaire. Dans l’absolu, on peut donc tout lire et tout faire – ou presque – avec ces lunettes : regarder des films, des photos, lire ses mails, surfer sur le Web, etc. Le boîtier a été lui aussi remis au goût du jour, tant physiquement (la surface tactile servant à naviguer dans les menus est beaucoup plus grande) que techniquement.
Le boîtier est aussi plus performant, grâce à un processeur TI OMAP double cœur 1,2 Ghz, 1 Go de mémoire vive, 8 Go de stockage, du Wi-Fi 802.11n compatible Miracast, du Bluetooth 3.0 etc. Mais ce sont surtout des nouveaux composants qui font la différence : accéléromètre, caméra (VGA), microphone, GPS et boussole. En effet, tous ces capteurs permettent d’envisager d’autres usages pour ces lunettes que la vidéo, comme la réalité augmentée. Le constructeur évoque ainsi la possibilité de suivre un tracé GPS, d’accéder à des infos touristiques en regardant des monuments ou encore d’être guidé pendant la visite d’un musée.
Un premier test concluant
En attendant la sortie officielle de produit prévue pour mai 2014 à 699 euros, nous avons déjà pu chausser la paire de lunettes le temps d’une démonstration. Bilan rapide : le confort d’utilisation est bien meilleur. Le régime minceur de la lunette est notable.
Le boîtier quant à lui répond bien aux différentes commandes et la qualité d’affichage est sensiblement meilleure. La luminosité serait d’ailleurs doublée selon Epson. A la lecture d’une vidéo, le son est toujours aussi bon. Il est d’ailleurs toujours possible de remplacer les écouteurs intra auriculaire livré par son propre casque (ou micro-casque) audio.
Compatible 3D side-by-side, la petite boucle de démo fait son effet. On attendra toutefois de le tester avec nos fichiers de référence. Et si on peut saluer les efforts réalisés par Epson, il reste un point sur lequel le constructeur se loupe complètement : le choix de la caméra intégrée. Il s’agit d’un modèle VGA dont la qualité ne permettra pas de faire de belles photos ou vidéos. C’est fort regrettable, car l’intérêt de ce produit en aurait été décuplé s’il avait été possible de filmer une descente à ski, enrichi par le tracé GPS en prime…
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