Et s’il était possible de concilier la légèreté d’un compact avec les performances optiques d’un reflex ? Tel est l’ambitieux défi que se sont lancés plusieurs constructeurs. L’an dernier, Olympus et Panasonic ont inauguré ensemble le format micro 4/3, une niche peu connue, mais très appréciée, en raison de son capteur plus gros que la normale des compacts (mais inférieur à celui d’un réflex), et de l’apparition d’objectifs de taille réduite.
Un vrai capteur de reflex
Samsung s’engouffre à son tour dans cette voie, et frappe même un grand coup en proposant un véritable capteur de réflex (de type APS-C, comme sur les appareils amateurs et experts). Tandis que les très bons Olympus Pen E-P1 et le Panasonic GF1 pouvaient parfois souffrir d’un manque de réactivité en basse lumière, le Samsung NX10 pourrait donc se comporter de manière plus convaincante. Mais il faudra s’assurer que son processeur et son traitement antibruit sont à la hauteur de ses 14,6 Mpix, une résolution plus qu’élevée pour un reflex d’entrée de gamme.
Mais pas un pur reflex
L’autre particularité du NX10, c’est son relatif faible encombrement. On est loin de concurrencer les ultraplats, mais avec 350 grammes, hors objectif, et ses 4 centimètres d’épaisseur, il se situe en-dessous de la moyenne des reflex (ils font plutôt 450 g pour 6 cm d’épaisseur). Ce régime minceur, le Samsung NX10 le doit à l’abandon du mécanisme à claquement, particulièrement rapide, mais encombrant. Du coup, la grande question porte sur sa réactivité. L’Olympus E-P1 et le Panasonic GF1, qui boxent dans la même catégorie malgré des capteurs plus petits, font également l’économie du penta-miroir pour gagner de la place, mais ce qu’ils gagnent en place, ils le perdent en réactivité au déclenchement de la photo. Samsung promet en retour un traitement ultradynamique grâce à son autofocus par corrélation de contrastes et son processeur d’image DRIMe II Pro, aux performances réelles encore inconnues. Le mode Smart Range devrait en tout cas permettre de sauver les zones trop sombres ou trop claires des clichés, promet Samsung.
Un équipement alléchant
Le NX10 peut en tout cas s’enorgueillir dès à présent d’offrir un écran Amoled 3 pouces confortable et économique, ainsi qu’une finition assez moderne. La vidéo HD est également au programme (en 720p), et desservie par une prise HDMI. Pas de viseur à l’œil, en revanche, mais la griffe sur le dessus du boîtier permet d’ajuster un flash puissant ou un viseur optique. Enfin, à l’occasion du lancement, Samsung commercialisera trois optiques au choix : un zoom x3 basique (18-55 mm, f/3,-5-5,6), un téléobjectif plus ambitieux mais plus encombrant (50-200 mm, f/4-5,6) et surtout un « pancake » (30 mm fixe, f/2), c’est-à-dire un objectif ultraplat, très léger et lumineux, adapté à la réalisation de portraits.
Le NX10 sera commercialisé en mars prochain au prix officiel de 699 euros avec l’objectif standard, un 18-55 stabilisé.
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