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CES 2010 : le drôle de drone de Parrot à voir en vidéo

Figurant parmi les gadgets les plus remarqués au CES de Las Vegas, le surprenant hélicoptère n’est pas qu’un jouet. C’est aussi un objet high-tech astucieusement conçu et réalisé avec des matériaux et des composants électroniques de pointe.

L’ensemble, construit en fibre de carbone et en plastique à haute résistance, pèse 360 grammes seulement quand on en ôte le carénage (qui protège ses quatre hélices d’un contact accidentel avec son environnement) et 400 grammes avec. Sa longueur, ce même carénage inclus, atteint 53 cm, pour 52 de largeur. Mais c’est surtout sa conception qui étonne.

Non content d’utiliser le Wi-Fi (aucun point d’accès fixe n’est nécessaire) pour communiquer avec sa télécommande – un iPhone ou un iPod Touch doté d’un logiciel de commande spécialement conçu –, l’AR.Drone embarque deux caméras. La première, placée sous son ventre et couplée à une centrale inertielle, lui sert à se stabiliser lors d’un vol stationnaire, en mesurant sa vitesse et en fournissant les variables de position à son ordinateur central qui, à son tour, ajuste en permanence les signaux envoyés aux quatre moteurs. Ce dispositif permet aussi d’assurer la stabilité de ce drôle d’engin lorsqu’il effectue un vol classique, notamment pour contrecarrer les effets du vent.

Jeu et réalité augmentée

La seconde caméra, située à l’avant de l’appareil, transmet simplement à l’iPhone de commande une vue continue de ce que « voit » l’AR.Drone. L’application installée sur le mobile peut exploiter ce flux vidéo pour des jeux ou même en étendre la portée par le biais de la réalité augmentée.

En mode vidéo simple, le pilote voit donc sur l’écran de son iPod ce que verrait un véritable pilote. Le guidage s’opère d’ailleurs à partir de cette vue, en basculant le mobile de côté pour virer et vers l’avant pour accélérer, grâce aux capteurs d’accélération dont sont équipés l’iPhone et l’iPod. Et, pour faciliter la vie du pilote de drone en herbe, le constructeur Parrot a automatisé les manœuvres de base. Le décollage et l’atterrissage sont ainsi automatiques, avec, dans le cas du décollage, une stabilisation à 1 mètre du sol en vol stationnaire si le pilote enlève les doigts de l’écran. En cas de rupture de la liaison Wi-Fi, c’est encore une fois le drone qui prend les commandes et se pose sagement tout seul.

Au-delà de l’aspect ludique de son étonnant drone, Parrot entretient l’espoir de voir se développer autour de l’appareil une communauté de développeurs. Un kit de développement SDK est disponible en téléchargement, ainsi qu’un guide. Un forum et un wiki sont également en ligne.

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Adrian Branco, Bérengère Lepesqueur et Pierre Maslo