La presse européenne, dans sa quasi-totalité, s’est fait l’écho de Hooligans : storm over Europe, un jeu au slogan explicite : ” La seule chose que vous ayez à craindre, c’est de manquer de bière “. Dans ce jeu de stratégie en temps réel, le joueur prend en charge la destinée d’un club de supporters qui, le temps d’une saison de football, doit devenir le plus célèbre d’Europe. Tous les moyens sont à sa disposition, dont les plus inavouables : approvisionner les troupes en alcool et en drogues variées, les inciter à la haine et à la violence, soudoyer les clans adverses, voire assassiner leurs chefs…On comprend l’embarras des journalistes devant un tel jeu ! Si quelques frileux se sont consciencieusement abstenus d’en parler, la plupart se sont contentés de mentionner l’existence du jeu, sans donner d’avis critique. Mais quelques-uns ne se sont pas gênés pour hurler à l’hérésie, scandalisés qu’un tel jeu puisse avoir été imaginé. Effrayés, même, à l’idée qu’il puisse un jour trouver un éditeur et atteindre les linéaires. Petites parenthèses, il est d’ailleurs amusant de constater que ces mêmes journalistes, qui décrient l’action d’associations extrémistes telles que Familles de France, se mettent, à leur tour, à brandir le spectre de la censure !Je reconnais que le sujet est un peu limite, surtout dans les circonstances actuelles, où il ne se passe pas un match de foot, un tant soit peu important, sans que l’on ne déplore de sanglants affrontements entre hooligans. Mais à bien y réfléchir, qu’est-ce qui rend ce jeu si dérangeant ? Après tout, les Quake-like sont autrement plus violents que Hooligans et d’autres jeux, comme Grand Theft Auto ou Midtown Madness, d’un goût tout autant discutable.Alors, pourquoi s’en prendre spécifiquement à Hooligans ? Ce jeu n’en est encore qu’au stade de l’ébauche et ne sera pas terminé avant plusieurs mois. Qui peut, à l’heure actuelle, préjuger de ce que sera la version définitive ? Qui peut affirmer que 13th Production n’a pas monté cette opération de toutes pièces pour se faire connaître ? (Si c’est le cas, chapeau !)Il est vrai qu’un studio de développement débutant est une proie plus facile pour un journaliste en mal de bonne conscience quun gros éditeur influant, solidement installé dans le milieu depuis des années. Personnellement, je ne porterai pas de jugement hâtif. Je préfère attendre de voir le résultat final.Prochaine chronique le mardi 10 octobre
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