Ethernet est utilisé sur 99 % des LAN et gère 95 % des flux qui y parviennent.” Admise depuis bien longtemps, la suprématie d’Ethernet sur le LAN est le premier argument avancé par Cegetel pour introduire ses premiers services en la matière. Son service OneLAN consiste à raccorder en Ethernet les sites d’une entreprise au réseau métropolitain (MAN) Gigabit Ethernet de l’opérateur, pour constituer un LAN virtuel (VLAN). Indiqué pour les entreprises multisites de plus de 200 personnes gourmandes en débit, ce service n’est pour l’instant opérationnel qu’en Île-de-France ; d’autres MAN seront ouverts en province en 2003.“Avec OneLAN, l’entreprise n’a plus besoin de routeurs, qui sont souvent sources de panne, et elle réalise une économie de 20 à 50 % par rapport à un raccordement optique par SDH ou ATM”, affirme Jérôme Bouvier, de Cegetel. S’il interdit les topologies any-to-any, le protocole SDH (Synchronous Digital Hierarchy) a toutefois l’avantage d’offrir un temps de ” cicatrisation ” très réduit en cas de coupure du réseau ; Cegetel l’utilise d’ailleurs pour ses réseaux voix. Extreme Networks, équipementier de Cegetel pour OneLAN, exploite cependant un protocole propriétaire censé ramener ce temps à moins d’une seconde, même sur Ethernet.
Intéressant à moins de 500 m
Pour l’instant limité à 1 Gbit/s, le débit sera progressivement élevé à 10 Gbit/s. Chaque raccordement nécessite un modem optique, géré par l’opérateur, ou un commutateur Ethernet si l’entreprise souscrit à plusieurs services : outre l’interconnexion de sites, Cegetel propose de l’accès à Internet ou à un RPV par le même biais. Les débits associés à ces services (qui eux nécessitent un routeur) plafonnent à 100 Mbit/s ; cela ne prémunit pas des turbulences du réseau public, mais soulage déjà grandement le ” dernier kilomètre “. Mieux vaut cependant que les sites à raccorder soient le plus proche possible du MAN : au-delà de 500 mètres, gare au porte-monnaie…
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