Prenez un jeune homme de 33 ans, Cédric Bannel, détenteur dun cursus universitaire plutôt satisfaisant : Hypokhâgne, Sciences politiques, une licence de droit et l’ENA. Ajoutez lui de nombreuses passions : la voiture, les arts martiaux (ceinture noire de karaté), les voyages, l’écriture (deux romans chez Robert Laffont) et un goût très prononcé pour l’aventure. Essayez ensuite de tracer un parcours professionnel. Haut fonctionnaire ? Créateur d’entreprise ? À la fois l’un et l’autre. Ou plutôt l’un puis l’autre.En 1992 alors qu’il est jeune diplômé de l’ENA (26 ans), Cédric Bannel fait tout d’abord carrière en tant que diplomate au ministère des Finances. Il est alors en charge du contrôle des investissements financiers et des sanctions financières contre la Libye, l’Irak et la Serbie. Quelque temps plus tard, il est nommé attaché financier auprès de l’Ambassade de France à Londres, poste qu’il occupera pendant deux ans. Puis, il quitte Bercy après six ans pour rejoindre un constructeur automobile : Renault. “ Je me rapprochais alors de l’une de mes passions : l’automobile. Enfant, je collectionnais les petites voitures, plus grand je me suis endetté pour acquérir des modèles grandeur nature“, confie-t-il. Pendant plus d’un an, il s’occupe des opérations relatives au capital du grand constructeur. Mais ce boulimique d’aventures et passionné du risque “mesuré” (ancien reporter pour le magazine Valeurs actuelles : guerre du Liban, opération Restore hope en Somalie) a des envies de création d’entreprise. Alors pourquoi ne pas profiter de la vague internet ? La grande aventure commence au printemps dernier, date à laquelle il travaille à l’élaboration d’un site de vente de voitures d’occasion : caradisiac.com. Un projet qui séduit un petit groupe d’intimes qui n’hésitent pas à quitter de hautes fonctions dans des entreprises pour se lancer dans l’aventure. “Internet attire des gens qui aiment le risque, confie Cédric Bannel. Le Réseau des réseaux génère en effet une effervescence sans précédent et oblige à une dynamique perpétuelle. Après l’ouverture d’un site, il faut penser à sa croissance, à son internationalisation. Cette remise en question permanente est passionnante !“caradisiac.com
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