Si Robocop avait un pistolet caché dans sa cuisse, O-R3 fait mieux : il embarque un drone prêt à poursuivre un éventuel intrus. Qui est O-R3 ou plutôt… qu’est-ce que O-R3 ? C’est un véhicule de surveillance autonome créé par une start-up singapourienne, Otsaw Digital.
O-R3 a peu ou prou la forme d’une voiturette de golf, mesure 1,5 m de haut et pèse seulement 80 kg. Il a été conçu pour des missions de surveillance de quatre à cinq heures sans recharge dans des zones privées en extérieur, indique Otsaw Digital. Un autre robot est en cours de préparation pour veiller à la sécurité à l’intérieur de bâtiments.
Pour remplir sa tâche, O-R3 embarque quatre caméras qui lui donnent une vision à 360 degrés à l’horizontale et à 50 degrés à la verticale. Trois capteurs LIDAR et GPS lui permettent de se diriger et de repérer les éventuels obstacles sur son chemin. Mais ce n’est pas tout. Si le véhicule est bloqué par un obstacle, il va pouvoir lancer le drone et voir au-delà (jusqu’à 100 m d’O-R3).
O-R3 embarque aussi un logiciel de reconnaissance faciale, pour différencier les employés de l’entreprise pour laquelle il travaille et les inconnus. Bien sûr, admet un dirigeant d’Otsaw Digital au Financial Times, il peut y avoir quelques faux positifs, mais la machine apprendra de chacune de ses erreurs pour ne plus les refaire.
Enfin la combinaison de ses capteurs et d’un programme d’intelligence artificielle lui permet de repérer une anomalie, un sac abandonné, ou une scène anormale, une personne dans une zone interdite. Dans le premier cas, il déclenchera une alarme dans le centre de commande, dans le second il pourra en plus lancer le drone à la poursuite de l’intrus et le garder en vue jusqu’à l’arrivée de renforts humains.
Otsaw Digital veut louer ses robots O-R3 10 000 dollars par mois, ce qui est un peu plus que ce que coûte deux vigiles travaillant chacun 12 heures à Singapour. Mais l’entreprise se défend de vouloir remplacer les humains. Ils seront simplement affectés à des tâches nécessitant des compétences plus élevées. Selon la start-up singapourienne, dix entreprises sont déjà intéressées par ces robots et 1000 d’entre eux pourraient être mis en service d’ici un an.
Sources :
Otsaw Digital et Financial Times
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